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Commentaire de Bovinus

sur Lorsque la Russie pose ses conditions


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Bovinus Bovinus 24 novembre 2014 23:41

Vous plaisantez ? Léningrad aurait été menacée par quelques bucherons à ski de Finlande, pays déclaré neutre de surcroit 66 fois plus petit et 47 fois moins peuplé vous déconnez ?
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Pas du tout. Vous n’ignorez pas, je suppose, que la Finlande coopérait assez étroitement avec le Reich ? Pas plus que vous n’ignorez que la Wehrmacht est passée par la Pologne pour envahir l’URSS (ce qui ne suppose nullement que l’URSS était « menacée » par la Pologne). Vous n’ignorez sans doute pas non plus que la Finlande participait au blocus de Léningrad. Tenez, ça vient de l’article Ouiouipédia sur ce fameux siège :
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Le 29 juin, les forces germano-finlandaises lancent des attaques dans l’isthme de Carélie et plus au nord vers Petsamo.
Le 16 juillet, l’armée finlandaise passe à l’offensive dans l’isthme de Carélie entre les lacs Ladoga et Onega afin d’isoler Léningrad au Nord et au Nord-Est et se heurte à la 23e armée du général Mikhaïl Nikanorovitch Guerassimov (ru). Les combats sont violents et les russes défendent pied à pied leurs positions. L’avance des troupes finlandaises est lente, mais elles parviennent à isoler plusieurs divisions soviétiques dans les secteurs de Sortavala et Priozersk. Acculées au lac Ladoga, celles-ci continuent tout de même de se battre. Pendant cette résistance, les Soviétiques en profitent pour consolider le secteur de Carélie sur l’ancienne frontière séparant l’URSS et la Finlande avant la guerre d’hiver.
Le 31 juillet, lorsque cette ligne défensive est terminée, les débris des troupes russes de la 23e armée se replient, évacués par la flottille du lac Ladoga ou par voie terrestre en engageant des combats retardateurs.
Début septembre, les troupes finlandaises arrivent sur la ligne fortifiée de Carélie qu’ils ne pourront jamais prendre et sur laquelle le front se stabilise jusqu’à l’été 1944.

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Balèzes, les « bûcherons à ski », hein ? Sérieusement, même si il est évident que la Finlande seule ne représentait pas de menace pour l’URSS, alliée au Reich, ça change du tout au tout. Faut pas être naïf, quand il est question de sécuriser Léningrad, ce n’est évidemment pas vis-à-vis de la Finlande. Il est clair qu’une agression contre l’URSS, de la part de n’importe quel pays européen, ne peut avoir une chance de réussir que dans le cadre d’une coalition. Et, en ce cas, du temps et de la profondeur stratégique supplémentaire ne sont pas des choses qu’on peut négliger.
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Vous vous rappelez, le corps expéditionnaire japonais défait par Joukov en 1939 ? D’après les plans de l’Axe, l’Allemagne et le Japon devaient attaquer en même temps ; il reste sans aucune doute encore bien des choses à découvrir sur ce fameux pacte Molotov-Ribbentropp et son absolue nécessité pour l’URSS. Tenez, voici un article qui cite une conversation entre Staline et l’avionneur Yakovlev trois mois avant le 22 juin 1941. Ils y parlent entre autres, de ce fameux pacte. La traduction Gogole est certes atroce, mais enfin, ça reste intelligible.


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