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Commentaire de chafy

sur Erdogan confirme l'inégalité homme/femme pour l'islam : un appel à réagir pour les féministes et au-delà !


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chafy 28 novembre 2014 17:57

bonjour M. CHEVRIER,

il m’est arrivé de lire quelque uns de vos articles, et je vous avoue que je ne peux m’empêcher de porter à votre connaissance que je me pose vraiment la question s’il vous arrive de faire un minimum de recherches objectives et poser des questions relatives à l’islam en général et en particulier le coran.

car dans l’article ci présent vous affirmez des énoncés erronées quant à la position de la femme dans la société régit par el droit islamique ( à ne pas confondre avec les régimes à travers le monde musulmans) ainsi que votre méconnaissance de la langue arabe, que même le commun des mortels des arabes ne maitrisent pas, car c’est une langue ancienne, je parle évidement celle du coran.

1) le coran ne consacre en aucun cas la prééminence de l’homme sur la femme, mais parle des droits et obligations à chacun, cependant quand il y a mariage, les hommes se positionnent selon leurs responsabilités ainsi que les femmes, le coran parle de « DARAJA » ou « MANZILA » qui prends le sens du rôle ou position de chacun dans la relation maritale.

2) dans le verset 282 il s’agit du témoignage dans un cas très précis, il s’agit des dettes spécifiques, à terme, nécessitant un rapporteur et des témoins spécifiques.
c’est un droit qui est donné aux personnes contractants des dettes à terme afin de se mettre d’accord sur la façon de transcrire le contrat de prêt, et de désigner les témoins
en somme, c’est un exception pour la quelle une disposition spécifique a été établit, pour preuve, il est exigé dans les questions pénales que l’accusation doit fournir le témoignage de 4 personnes et peu import leur sexe, mais dans un autre cas celui du testament, pareil deux témoins suffisent eu égard de leur sexe.

3) à propose de la sourate 4 verset 12, sachez Monsieur que la femme avant  l’islam ne touchait rien, pire elle se vendait et s’achetait, l’islam lui accorde un droit d’héritage, si le coran pose comme principe que la femme perçoit la moitié de la part d’un homme c’est pour une raison très simple, ce principe s’applique en prenant en considération que la femme soit marié, et que par conséquent, au préalable elle aura touché une dote qu’elle fixera de son propre chef, et que son mari a pour obligation selon le contrat de mariage qui les lies de subvenir à ses besoins, et qu’en plus il ne touchera pas un centime de sa dote ni de son héritage, l’inverse n’est pas valable, car la femme est en mesure de demander de bénéficier de l’héritage de son mari.

sachez enfin qu’il existe 4 cas ou la femme perçoit la moitié d’un homme, dans 10 cas elle touche la même part, et le reste des cas elle touche plus que lui.

et la femme non marié, son père subvient à ses besoins.

pour plus de détails, il existe une encyclopédie dédiée à tous sujets possible, elle a été édité il y a quelques années par AL AZHAR.

je l’ai personnellement en format PDF mais en arabe, mais si vous avez des interrogations, je me ferai un plaisir de vous y apporter des éclaircissement.

4) le droit à la polygamie est une exception, et non la règle, la règle dans l’islam c’est qu’on se contente d’une seul femme, de plus ce sujet est régit par des règles bien distinctes.

s’il est accordé aux hommes à l’instar des femmes, c’est pour une raison de filiation, car l’un des 5 objectifs que tends a protéger l’islam est la filiation pour que l’héritage soit perçu par les ayants droits.

4) le coran ne consacre en aucun cas la supériorité de l’homme sur la femme, car le verset que vous citez à savoir 38 de la sourate 4 parle de la responsabilité qu’a l’homme vis à vis de sa femme, et non un quelconque supériorité ou pouvoir par apport aux femmes. car ce verset érige le principe de base du contrat de mariage.
le mot utilisé dans le verset est « kawamoune » la racine du mot vient du verbe KA’IM littéralement celui qui veille, veiller sur sa femme, il prend aussi le sens de celui qui a la charge de, celui qui subvient...
l’on remarque ici qu’il s’agit d’un aspect matériel dans cette relation.

quant à l’obligation de la femme qui se trouve en contrepartie de La « Kiwama » et qu’elle n’adopte pas un comportement hautin, orgueilleux, outrageant... vous trouverez la définition de ce comportement un peu plus loin si vous prenez la peine de lire le reste des versets régissant la relation entre l’homme et sa femme. cela s’appelle « An-nouchouze » dont la racine du mot est « Nachaza », littéralement celui qui se positionne en hauteur, qui vous prends d’en haut.

le coran ne confère pas l’égalité entre femmes et hommes, mais consacre l’équité comme principe de droit.

l’on ne peut pas parler d’égalité de personne différentes, je prends un exemple si vous demandez à deux personnes de différentes tailles, en hauteur, d’escalader un muret, logiquement elles ne seront pas égalent devant un tel obstacle, mais l’équité suppose que vous offrez au plus petit un tabouret pour disposer des mêmes chances que celui qui est plus grand.

petite précision, personnellement je n’irai jamais prendre de la science théologique auprès d’ERDOGANE

M. CHEVRIER, ce qui me lie avec l’islam est un contrat moral, dans lequel je dois observer les préceptes, si je ne suis pas musulman, l’islam ne me reconnait pas en tant que lié par ce dit contrat.

par conséquent, ne pas porter le voile n’est pas suivi d’une sanction ou un châtiment, la femme est libre de le porter, il ne faut pas mélanger entre le cultuel et le culturel, car dans le monde musulman c’est la tendance, l’ignorance est un excellent terreau pour l’extrémisme.

au plaisir de lire votre réponse.

cordialement.

 

   


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