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Commentaire de bakerstreet

sur Vivons-nous aujourd'hui dans un système totalitaire ?


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bakerstreet bakerstreet 6 décembre 2014 12:56

J’ai du mal à vous suivre dans votre valse des tenants et des aboutissants. 


C’est sûr qu’une société totalitaire n’a pas besoin forcément de flics pour fonctionner !

 L’idéal, c’est bien sûr que chacun soit son petit flic, que les système en quelque sorte apparaisse idéal, comme le meilleur des mondes d’Huxley :« Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles » !)

En tout cas, un monde infiniment moins policier que celui d’Orwell, qui dans 1984, fut tout de même lui aussi assez prophétique. 
Le nazisme, ce régime de terreur, fut apprécié par les foules et les notables en Allemagne. 
Les gens rigolaient quand Goebbels, ce docteur en philo, disait « quand j’entend les mot culture je sorts mon revolver. »

Dites aux gens qu’ils font partie du peuple élu, et la plupart seront prêts à vous croire, et donc à massacrer pour cette belle et bonne raison qui les déresponsabilise !

Ajoutez y l’atavisme, la lâcheté, et voilà quelques millions de gens en plus qui vous suivent. J’ajouterais bien sûr l’arrivisme, celui des gens matois qui auront dans leur poche un plan B, si cela tournait mal, une liste de gens à dénoncer, ou plutôt une autre liste. 

La culture et même la haute culture ne vous sauve pas. 
Il y a des nains qui se déguisent en géants.
 Regardez Heidegger, par exemple, qui aurait deux pensées. L’une qui nous éclairerait comme le phare d’Alexandrie, et l’autre sentant le cadavre. 

L’atavisme, la lâcheté, l’aveuglement, furent aussi partagés à ce niveau par cette Anna Arendt, que vous citez, et qui défendit son mentor, par ailleurs amant, ceci explique peut être cela. ( Sa relative compréhension de Eichman au procès de Tel-aviv, et son concept assez élastique de banalité du mal, en accablant par contre les juifs d’Europe qui d’après elle auraient du se révolter laisse songeur, et fragilise ses expertises)

Pourtant Heidegger adhéra au parti nazi dés le début des années trente, et la publication de ses carnets noires dernièrement, longtemps ignorés, laissa dans le désespoir ceux qui l’avaient malgré tout, toujours défendu mordicus. 
La banalité du mal est partout, et aussi la médiocrité. 

Heureusement, il existe aussi une banalité du bien, même parmi ceux qui n’ont pas fait philo. 


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