En juillet 1940, Goeritz le Colonel Commandant de la WVD adresse une lettre au directeur général de la SNCF rappelant, entre autres, que :
« [...] Tous les fonctionnaires, agents et ouvriers de la S.N.C.F. sont soumis aux lois de guerre allemandes.
Les lois de guerre allemandes sont très dures, elles prévoient presque dans tous les cas la peine de mort ou des travaux forcés à perpétuité ou à temps. »
Dès l’été 1940, l’occupant allemand effectue des prélèvements de matériel, le premier ordre portant sur 1 000 locomotives et 35 000 wagons.
Le 31 octobre 1942, un conducteur de locomotive, Léon Bronchart, a refusé de conduire un train de Juifs vers la déportation, c’est le seul cas connu4.(ndla : cet acte héroique lui valut d’être déporté à Dora, A vu des peines infligées dont certaines plus expéditives on peut légitimement supputer qu’il ne fut pas le seul...)
800 employés de la SNCF ont été exécutés par les nazis pour avoir résisté aux ordres, presque 1 200 autres ont été déportés vers des camps de la mort pour sabotage ou autres actes de désobéissance, et 2 361 sont morts tués par balles, mines ou lors de bombardements5.