Permettez moi cette réponse, qui n’est pas de moi mais de Jean-Luc Mélenchon, et que je trouve très pertinente :
"L’urgent reste évidemment d’enrayer la
résignation. C’est par là que commence la propagation mortelle des idées
et valeurs de nos adversaires. Le recul des repères progressistes est
l’écueil numéro un de notre situation. Il faut donc reconstruire la
conscience qui se dilue. C’est dans la lutte que cela se fait. Des
luttes, il y en a de tous côtés. Ni relayées, ni fédérées. Le moment
viendra. Dans le cyberespace aussi, des milliers de contributions
montrent que le froid n’a pas gagné la partie. De mon côté, sans
m’illusionner, je note aussi que les réunions politiques de cette fin de
trimestre sont bien fréquentées. ...
Telle est la loi Macron. Elle touche de
nombreux domaines. Le nombre d’ignominie qu’elle contient, de secteurs
qu’elle frappe, en fait le prototype d’un déclencheur capable de fédérer
le peuple. Pour ce qui nous concerne à cet instant, concentrons sur le
travail du dimanche et de la nuit, même si ce que je sais de cette loi à
propos des apprentis ou de la médecine du travail a aussi de quoi faire
hurler. Le travail du dimanche c’est celui du commerce, de la
restauration et de métiers où il s’agit essentiellement de femmes au
travail. C’est le royaume des petites payes et des situations précaires
qui ne peuvent dire « non ». Un jour de plus sans les gosses. Un jour de
plus les gosses tous seuls à la maison ? Un jour de plus levées tôt
couchées tard ? Et ainsi de suite. La lutte contre le travail du
dimanche est à la fois une lutte sociale et une lutte féministe. Ça se
lit dans les statistiques. Ensuite, c’est une lutte fondamentale. Voyez
si vous en avez le temps ce que je dis dans mon livre à propos de la
« propriété du temps social ». Qui commande la synchronisation des temps
sociaux commande la société toute entière ! Quel est le temps qui doit
dominer ? Celui de la vie sociale libre dans le temps social libre
commun à tous ou bien celle de la circulation de la marchandise ? Le
travail du dimanche c’est la sur-exploitation non seulement des
individus qui y sont contraints mais de toute la société réduite à sa
fonction de consommation marchande...."