Ingénierie sociale : déprecier le travail spirituel et artistique, ravaler l’artiste au rang d’inutile ; faire en sorte que l’art ne puisse exister que via la dimension ’entertainment’ (divertissement). Comment ? Ne peut exister que ce qui marche, ie ce qui est vendu, ie s’appuyer sur le pouvoir du Nombre et sa grandiose intelligence. Résultat : Nabilla plutôt que Rimbaud.
Dans le même temps, travailler sur le plan éducatif et par tous les moyens, ceci dans le but de rapetisser les capacités intellectuelles du bétail. Par la dématérialisation des médias et des outils. Par le relativisme apitoyé : le premier rappeur éructant qui passe = Rimbaud et faut pas les fatiguer les pov’ bouts de chou.
Subjuguer l’esprit par des artifices comme les effets spéciaux, la peopeulisation, etc, au détriment du fond. Faire en sorte de stimuler constamment l’esprit. le noyer sous un déluge de sornettes histoire qu’il ne revienne pas à lui-même.
Etc, etc. Je n’ai pas envie de mettre le détail tellement ça crève l’oeil.
Tout ça pour quoi ?
Parce que l’art c’est autre chose qu’une équation à trois composantes et deux balles et l’artiste autre chose qu’un clochard. L’artiste, c’est celui qui ayant gardé un lien ténu entre la vérité vraie de la vie, la Nature à grand N, permet la reconnexion et peut donner envie de la Liberté, ce rêve qui traverse l’histoire humaine de part en part. Une sorte de chamane, un Voyant.
’Nous autres, nous savons que nos oeuvres ont quelque chose de magnétique’ [Nietzsche]
’Nature, berce-le chaudement, il a froid.’ [Rimbaud]
Réveillez-vous, les endormis.