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Commentaire de Corinne Colas

sur Les Le Pen, père et fille – par Léon Landini, résistant, torturé par les sbires de K. Barbie


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Corinne Colas Corinne Colas 18 décembre 2014 16:14

« de son ami Roland »

coquille ... Je pensais à la courageuse épouse de Jacques : « Rolande »... certes, elle n’aura pas connu la gégène et le supplice de l’eau mais sa vie n’aura pas été facile lorsqu’elle était jeune !

Cet article parle de la torture notamment celle commise pendant la guerre d’Algérie car on sait que Le Pen était un para...

La torture c’était ça : 
http://gilles.pichavant.pagesperso-orange.fr/ihscgt76/num14/num14page3.htm

et non spécialement ce qu’en dit Le Pen comme s’il faisait oeuvre de salubrité publique :

« Oui, Jean Marie Le Pen a torturé en Algérie, et lui-même a admis avoir usé de la torture en déclarant notamment dans un entretien accordé au quotidien « Combat », le 9 novembre 1962 :

 »Je n’ai rien à cacher. J’ai torturé parce qu’il fallait le faire. Quand on vous amène quelqu’un qui vient de poser vingt bombes qui peuvent exploser d’un moment à l’autre et qu’il ne veut pas parler, il faut employer des moyens exceptionnels pour l’y contraindre. C’est celui qui s’y refuse qui est le criminel car il a sur les mains le sang de dizaines de victimes dont la mort aurait pu être évitée« .

Selon le journal officiel français du 12 juin 1957, le député parachutiste Le Pen déclarait également «  J’étais à Alger officier de renseignement (...), comme tel je dois être aux yeux d’un certain nombre de mes collègues ce qui pourrait être le mélange d’un officier SS et d’un agent de la Gestapo. Ce métier, je l’ai fait... »

Tous les témoignages des Algériens torturés par Le Pen rejoignirent celui de Mohamed Louli, arrêté à Alger le 14 février 1957, et emmené par Le Pen à la villa des Roses, Boulevard Galliéni, aujourd’hui 74 boulevard Bougara :

« Le Pen m’a torturé. Oui, lui personnellement à l’électricité et à l’eau. Et je l’ai vu aussi torturer d’autres détenus ».


Et sans l’excuse du terrorisme, l’on torturait pour des engagements politiques : http://www.socialgerie.net/spip.php?article1393

Ma déclaration politique faite au procès :

« Ce n’est pas la première fois que je comparais devant un tribunal militaire. 
Déjà en 1941 pour avoir pris position contre la politique du gouvernement de Vichy, j’étais condamné aux travaux forcés. Aujourd’hui, c’est le drame qui secoue l’Algérie qui est au centre de ce nouveau procès.

Je sais qu’il serait superflu de démontrer à la multitude d’Algériens qui me connaissent, y compris bon nombre d’adversaires politiques, la fragilité de l’accusation de malfaiteur.

En disant cela, je pense notamment aux 60 000 habitants de Maison Carrée, Musulmans et Européens, qui ont pu m’apprécier durant la période ou j’ai exercé en cette ville les fonctions d’adjoint au maire. Je pense aux milliers d’ouvriers, techniciens et ingénieurs de l’aéronautique dont j’ai partagé la vie durant 11 années.

Je pense aux premières formations de jeunes élèves de l’école de l’air de Cap Matifou, école dont j’ai été pendant plusieurs années, membre du conseil d’Administration.

Je pense enfin aux dizaines de milliers de lecteurs du quotidien Alger Républicain que j’ai eu l’honneur d’administrer durant 5 années.

C’est avec d’autant plus d’indignation que je tiens à souligner devant le tribunal les tortures inqualifiables qui ont présidé à mon interrogatoire dans les locaux de la police d’Alger et les cantonnements militaires de la région de Koléa.

Puisque l’on conteste encore trop souvent les tortures qui ont joué un rôle ignoble dans notre affaire, je demande au tribunal d’examiner le constat du médecin légiste.

Bien qu’il soit entaché d’un esprit pour le moins partisan, il n’en constitue pas moins une preuve accablante contre mes tortionnaires.

La reconnaissance officielle de la mort sous la torture du jeune professeur AUDIN, ne peut plus faire douter de ces pratiques. Elles marquent du sceau de la honte la politique dite de pacification.

Au travers de ces faits, c’est une partie du drame Algérien qui est évoqué.

Si on a pris l’habitude depuis trois ans de parler, c’est pourtant sans trop en approfondir les causes et le plus souvent en les déformant.

Pour ma part, ce drame pour lequel je suis ici, je le vis personnellement, non pas depuis le premier Novembre 1954, mais depuis que j’ai pris conscience des humiliations, des souffrances, des injustices sans nom qui sont le tribut du peuple Algérien.

Comment aurais-je pu demeurer insensible en effet au mépris racial, érigé en institution et que l’on retrouve par exemple dans la constitution des assemblées délibérantes où la majorité de la population est livrée au bon plaisir des représentants de la minorité.

Comment aurais-je pu rester insensible au fait que dans ce pays la langue du plus grand nombre soit considérée comme une langue étrangère et que le culte religieux pratiqué par les 9/10 de la population soit sous le contrôle des préfectures.

Comment accepter d’un cœur léger la dépossession de leurs terres dont ont été victimes les fellahs de nos campagnes au profit de quelques seigneurs qui paient royalement leurs ouvriers à raison de 300 francs par journée de travail de 10 à 15 heures.

Et que penser de la surexploitation dont sont l’objet les travailleurs quand ils ne sont pas chômeurs. »

(..)

Bref, quel écœurement tous ces commentaires qui justifient la torture sous de fallacieux prétextes ! 

Merci à l’auteur de rappeler de quoi est fait le FN au fond, ses fans ne sont pas tous au courant. 

Ce n’est pas parce que Marine Le Pen est douée pour dire tout haut ce que tout le monde pense à propos de la France y compris moi-même, qu’il faut lui emboîter le pas et croire qu’elle lave plus blanc. Je ne diaboliserai jamais les militants ou sympathisants à la mémoire courte, il y a un trop grand désarroi et ils n’ont pas tous fort heureusement un papa tortionnaire mais personnellement, je n’ai pas oublié ceci :

http://www.liberation.fr/evenement/1995/05/02/le-front-national-manifeste-a-paris-un-marocain-meurt-noye-dans-son-sillage_134528


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