Je suis d’accord avec vous : l’état laïc parce que laïc n’a pas à se dire athée, sauf au sens privatif du mot : sans référence à dieu dans l’exercice et de ses fonctions et la justification de ses actions et de ses décisions. C’est à ce titre qu’il peut et doit garantir la liberté d’expression.
Mais je que je demande, c’est la possibilité pour quiconque qui se veut et se dit athée de critiquer les religions, voire l’esprit religieux en général, sans être inquiété par l’état, ni accusé de blasphème ou de haine religieuse. De plus je demande que l’état protège la liberté d’expression des athées autant que celle des religions. Or un tel délit de blasphème existe encore dans nombre de pays européens qui se disent pourtant laïcs et une certaine vision de la laïcité, au nom du respect de la religion, voudrait réintroduire un tel délit chez nous ! C’est dans cet esprit qu’un ex-président de notre république, nommé par un ex-pape « chanoine de Latran », a appelé de ses vœux une « laïcité positive ». Entendons positive vis-à-vis des religions contre les sans religions que seraient, selon lui, les instituteurs de l’école publique.
L’etat laïc a, en tant que tel, à garantir l’expression des pensées des incroyants, des mécréants et des athées dans la mesure où elles ne prônent pas la violence ou la désobéissance au droit républicain, au même titre que celle des religions. C’est en cela qu’il est authentiquement laïc, à savoir, en tant qu’état, a(privatif) thée. Dit autrement, cela veut dire, qu’un été laïc doit être sans religion et qu’il doit protéger l’expression de l’athéisme des personnes autant que celle des croyants.