Pour d’autres raisons je ne marcherai pas non plus. Comme quoi l’Union nationale est bien une fiction.... On avait coutume de dire dans les années 70 « Union nationale, Union du Capital » C’est toujours d’actualité.... et « rassembler la France » comme le souhaite l’auteur c’est tout simplement prôner l’union de classes antagoniques aux intérêts divergents... bref donner le pouvoir aux capitalistes qui dirigent déja nos vies....
Marcher au nom de la liberté d’expression derrière ceux qui sont responsables de cette situation qui se dégrade partout en imposant rigueur et régressions sociales aux travailleurs de ce pays ? Derrière Hollande dont le gouvernement nous interdisait les manifestations pour Gaza, sans doute au nom de la liberté d’expression ? Manifester avec les flics qui ont tué Rémi Fraisse et nous répriment systématiquement et attaquent nos piquets de grève ? Manifester avec le gouvernement français fauteur de guerre, les Merkel, Cameron, Sarkozy... bref tous ces représentants de l’impérialisme qui attaquent et bombardent les peuples du Sud...
Manifester avec tous les racistes de la droite voire de l’extrême droite pourfendeurs des musulmans, des Roms et des banlieues ?
Non ce sera sans moi... je n’irai pas faire le mouton derrière les massacreurs et je suis heureux que nous ayons décidé au NPA, de ne pas participer à cette mascarade... Voici ce qu’en dit Philippe Poutou :
Salut à toutes et tous
A propos de la « marche républicaine » de dimanche 11 à Paris : Le "tous
ensemble« habituellement on est pour. Mais »l’unité nationale" vantée
par Hollande, reprise par Sarkozy et même réclamée par LePen, c’est un
genre de « tous ensemble » au goût bizarre, très bizarre. On nous dit
qu’il faut défendre les valeurs de la République. Ah bon ? Parce que
nous aurions des valeurs communes avec Sarkozy et l’UMP, avec
Dupont-Aignan et Debout la République, avec Valls et Cazeneuve et le
gouvernement PS ? La répression et les violences policières contre le
mouvement social, le meurtre de Rémi Fraisse, ça fait partie de ces
valeurs ? Les manifestations interdites de ces derniers mois, ça relève
de leur défense absolue de la liberté d’expression ? Est-il imaginable
qu’avec avec l’UMP, avec le PS gouvernemental, on puisse combattre
ensemble l’intolérance, le racisme, les idées réactionnaires ?
A
Paris, c’est carrément Hollande et le PS qui a demandé à Sarkozy et
l’UMP d’être ensemble pour organiser cette marche républicaine : une
grossière manipulation pour mettre tout le monde (ou presque) en rang
derrière eux. Cela pose forcément un gros problème. Comment aller
derrière ceux qui s’en prennent aux Roms, aux Sans-papiers, ceux qui
expulsent, qui rejettent, qui appauvrissent, précarisent et
surexploitent des millions de gens, ceux qui laissent mourir de froid
des pauvres gens dans la rue. C’est leur société de misère qui provoque
la montée des préjugés et des haines et des fous de toute sorte.
On
ne peut pas marcher dans cette combine. Oui, nous voulons exprimer notre
grande tristesse, rendre hommage aux victimes (celles d’aujourd’hui
compris), oui nous voulons défendre haut et fort les idées de tolérance
et de fraternité, combattre haut et fort les idées réactionnaires, les
intégrismes religieux, la barbarie fasciste. Mais nous ne pouvons pas le
faire avec n’importe qui, en tout cas pas avec Valls, pas avec Sarkozy.
Pas avec ces gens-là !
Les syndicats, les associations militantes,
les partis de gauche ne peuvent pas s’allier avec les partis de
« droite », de droite extrême, d’extrême droite. Il est nécessaire que se
construise un mouvement solidaire, vraiment de gauche qui mène une
bataille contre toutes les discriminations, contre les stigmatisations
liées à la bataille contre les politiques ultralibérales qui détruisent
les bases d’une société solidaire, contre les politiques impérialistes
et néo-coloniales. On a besoin de mouvement clairement en solidarité des
peuples, clairement contre toutes les formes d’oppression et
d’exploitation.
Ce week-end il devrait y avoir dans de nombreuses
villes des manifestations importantes. Dans des villes comme Toulouse ou
Rouen et sans doute d’autres encore, il semble possible d’y aller sans
se faire prendre dans un chantage à l’unité et au silence. Soyons
nombreux à faire entendre la révolte contre les fondamentalismes, contre
les racismes, pour la solidarité entre les peuples.
Philippe »