A qui profite le crime ?
Une autre piste...
On notera la « réactivité » de ces zélés défenseurs de l’ ordre établi, à savoir de l’ arnaque de l’ argent-dette pour supprimer toute voix discordance dans le paysage audio-visuel.
Sarkozy a commencé avec sa loi Hadopi, Valls et ses maitres poursuivent le travail à grandes enjambées.
Le
Gouvernement a notifié jeudi à la Commission européenne le projet de
décret qui permettra à la police d’obtenir le blocage de sites
terroristes sans vérification de la nature des sites par un juge
indépendant.
Au lendemain de l’attentat commis dans les locaux de Charlie Hebdo, la France a notifié jeudi à la Commission européenne son projet de décret « relatif
à la protection des internautes contre les sites provoquant à des actes
de terrorisme ou en faisant l’apologie et les sites diffusant des
images et représentations de mineurs à caractère pornographique« . En fait de protection des internautes, il s’agit de mettre en place le blocage sans contrôle judiciaire prévu par la loi anti-terrorisme du 13 novembre 2014.
Le
projet de décret ci-dessous prévoit que la liste des sites à bloquer
est établie par l’OCLCTIC (Office central de lutte contre la criminalité
liée aux technologies de l’information et de la communication), et
qu’elle est adressée aux FAI « selon un mode de transmission sécurisé, qui en garantit la confidentialité et l’intégrité« .
La
liste contiendra les noms de domaine à bloquer au niveau du serveur
DNS, ou les adresses IP des serveurs. Les FAI auront 24 heures pour se
conformer aux mises à jour, et devront rediriger les internautes « vers
une page d’information du ministère de l’intérieur, indiquant pour
chacun des deux cas de blocage (terrorisme ou pédopornographie, ndlr)
les motifs de la mesure de protection et les voies de recours« .
C’est
un ajout bienvenu qui n’avait pas été prévu par la loi, et qui
permettra aux internautes de savoir pourquoi un site est bloqué, et qui
permet éventuellement aux sites concernés de contester la mesure, dont
la légalité ne sera vérifiée que par une personnalité qualifiée désignée
au sein de la CNIL.
La
procédure d’urgence demandée par Paris devrait permettre au
Gouvernement de publier le décret au Journal Officiel dans le courant du
mois de janvier. « Compte tenu de l’accélération des phénomènes
constatés de radicalisation par l’usage d’internet, les dispositions
envisagées présentent un caractère d’urgence qui a trait à l’ordre
public et notamment à la protection des mineurs« , justifie-t-il.
Notification Draft 2015 10 F FR