TROP, C’EST TROP !
Tous les médias écrits, sonores et visuels sont
mobilisés au service de l’opération « SURVIE » d’un pouvoir se sachant
agonisant. Son but : créer artificiellement en France une atmosphère de
guerre permettant d’imposer à la population anesthésiée la dictature
totale des puissances d’argent au nom de « l’Union sacrée ».
Ainsi, serait écartée – pour un temps – toute
réaction d’envergure des masses populaires à l’encontre d’une politique
de régression économique et sociale inégalée par son ampleur dans notre
pays.
Tel est l’objectif du capital et de son pouvoir, relayé par ses chiens de garde médiatiques.
Il faut réagir et vite.
Non, tout n’est pas clair dans la relation des faits,
tels qu’ils sont répercutés dans l’opinion par tous les canaux de
communication contrôlés par le pouvoir.
Dans la séquence du massacre de la rédaction de
« Charlie Hebdo », les infos officielles font état d’un commando
techniquement bien préparé.
à ce genre d’opération, mené avec sang-froid et professionnalisme.
Or, ce sont les mêmes hommes qui laissent trainer
opportunément la carte d’identité de l’un des deux tueurs dans la
voiture qu’ils abandonnent au cours de leur fuite.
Ce qui permet à la police de connaître immédiatement les auteurs du massacre…
Ils n’ont pas prévu d’avance une planque de repli
autre qu’une petite imprimerie en activité à Dammartin-en-Goële en
Seine-et-Marne, où ils attendent sagement l’arrivée du Raid…
Instruits par l’affaire Merah à Toulouse de la façon
d’opérer les forces de l’ordre (on abat le tueur sans chercher à le
prendre vivant, pour éviter qu’il parle trop), les deux individus
recherchés attendent sagement l’assaut…avant d’être bien sûr abattus.
Alors que s’effectue l’opération contre Charlie
Hebdo, les infos nous apprennent qu’à Montrouge, un individu abat une
policière municipale qui verbalisait un automobiliste…Pourquoi ce crime,
dont on nous assure.
qu’il n’avait aucun lien avec l’affaire précédente ?
Or, on nous fait savoir – sans expliquer les raisons
subites de ce retournement – que l’homme recherché est au contraire lié
aux tueurs des journalistes, et qu’il est en fuite…
On retrouve celui-ci vendredi à la Porte de Vincennes, en train de prendre des otages dans une grande surface cascher.
La dimension du terrorisme s’en trouve découplée : deux opérations
simultanées dans Paris, le fait permet au pouvoir
et aux médias d’élever le niveau dramatique de la situation : la France
est brutalement confrontée à une guerre généralisée du terrorisme
fondamentaliste.
Et il faut d’urgence riposter, et d’abord par « l’Union sacrée » derrière le gouvernement Hollande-Valls…
Celui-ci organise les choses en grand : le peuple de
Paris est convié à manifester massivement son unité derrière le pouvoir.
Les forces de droite appuient l’initiative du Parti socialiste, de même
que tous les syndicats, les associations, les personnalités de toute
sorte.
Le Président de la République annonce sa présence, de
même que les dirigeants de toute l’Union européenne avec en tête, ceux
de Grande-Bretagne, d’Allemagne, d’Italie, d’Espagne.
Ainsi, à partir du massacre des journalistes
libertaires d’un hebdomadaire qui brocardait, semaine après semaine, les
puissants de ce monde, ces puissants utilisent effrontément le crime
pour renforcer leur domination…
Tel est l’objectif de cette « manif » de la République à la Nation à laquelle est conviée la population.
A qui donc profite le crime ?
Jean LEVY
Comité Valmy