Oh Charlie, Oh Media
Pas une seule fois ne fûrent invoqués les noms de Khralil Gibran,
Omar Khayan ; Kabir ou Rûmi... Et devant tant de lourdeur ces derniers vous aurez fait prendre
de la hauteur. Qu’il est loin le temps béni, où l’esprit prévalait sur la forme, où le fond
s’imposait par sa légerté. Se beurrant sur la marche des beurs, ils voudraient bien nous la refaire,
avec SOS racisme et consœurs.
Avez vous donc enterré Albert Londres et aussi peut être le CNR qui dans son infinie sagesse
voulait séparer les médias des masses financières ?
Charlie et les autres sont morts un peu pour ses caricatures, grandement pour avoir été un
organe de propagande guerrière. Soufflant allégrement sur des braises, à trop boire peut on se
plaindre de vomir ? Prolongeant Mai 68, dans leurs bulles, leurs propres enfants, avec force de violence,
ont mis fin à votre illusion : 68 a dit « vous vivrez » ses enfants disent « nous crevons »
Le rideau est tombé, ce théâtre prend fin, de cette tragédie, du fils tuant le père, un dragon engendrant toujours un saint George.
Mais La nuit est tombée, sombre, plus encore pour l’aveugle. « Veilleur sagement prenons notre tour de
garde, allumons la flamme de la conscience. » Au loin les morts se lèvent, par millions,
d’un rale lugubre, envouté de quelque sortilège, ils psalmodient, « Je suis Charlie » Succubes et Incubes Médiatique drapent leurs esprits. L’étendard Républicain levé, emplissant l’air ambiant de toutes ses vilénies.
« frères et soeurs, souviens t’en, de ces mots où notre mère dans son antre maternelle nous disait ’voici Gibran Khalil le Défricheur » et notre père dans cette étreinte « Voici Marc Aurel le bienveilleur »
A l’horizon, bien trop tard l’aurore pointera, et dans ce mélange de clair obscure, une pensée viendra pour ses millions d’êtres passés trop tôt, trop vite sur l’autre rive. et pour vous une pelté de terre : « Que votre règne S’achève »
« Les yeux ne sont pas ici
Il n’y a pas d’yeux ici
Dans cette vallée d’étoiles mourantes
Dans cette vallée creuse
Cette mâchoire brisée de nos royaumes perdus »
T.S. Eliot