Oui.
Et il faut ajouter à cela que l’accusassions « les juifs mangent les enfants », n’étaient jamais une accusation se basant sur des on-dits mais sur des faits : dans le crime rituel , il y a un meurtre réel, généralement d’un enfant, (un enfant parce que la victime sacrifiée est « innocente » ) dont on fait porter la responsabilité de la mort sur les juifs.
et il y a aussi les aveux des juifs accusés (comme ici, d’abondant aveux). Toujours.
ça veut dire que le pogrom est justifié par des faits.
Seulement ces « faits » ne sont pas des faits, mais une interprétation de la réalité. Le véritable auteur du crime n’est pas connu. les aveux sont extorqués.
Ainsi, dans le crime rituel il y a toujours deux victimes (deux boucs du lévitique)
la victime sacrifiée et sanctifiée (Charlie Hebdo)
le bouc émissaire le coupable désigné à la vindicte les musulmans)
Voyez ce que disais Tellurien (c.155
- c. 235) :
"Parlerai-je des deux boucs offerts par la loi
mosaïque dans le jeûne public ? Ne représentent-ils pas aussi le double
aspect du Christ ? [...] L’un des deux boucs, environné d’écarlate, chargé
de malédictions, couvert d’ignominies, insulté, frappé, maltraité par tout le
peuple, était chassé hors de la ville et envoyé à la mort, portant ainsi les
caractères manifestes de la passion de notre Seigneur, qui, après avoir été
revêtu d’écarlate, après avoir subi les opprobres et les malédictions de tous,
fut crucifié hors de la ville. [...] Le second, au contraire, éclatant de
lumière et digne d’un Dieu [...]« (Adversus Iudaeos, XIV)