Personnellement je comprends fort bien l’image qu’a pris le pape François pour illustrer son propos. Dans toute cette affaire on ne nous parle que du droit. Mais dans la vie en société, quand vous voulez faire régner des relations amicales en famille, au travail, dans des groupes de loisirs, etc., est-ce que vous mettez la loi, le droit en avant ? On ne fait appel à ces arguments de droit que lorsque la situation n’a plus rien d’amicale.
Des tas de gens simples formatés dans la religion de leurs familles d’origine et leur traditions croient sincèrement tout ce qui pour vous, pour moi, ne sont que des histoires faites pour les endormir. Pour eux c’est ce qui donne du sens à leur vie. En France vous avez le droit de les ridiculiser, de les faire souffrir par vos popos anti-religieux, de les toucher dans ce qu’ils ont de plus chers. Alors vous le faites : où est le problème, puisque je suis dans mon droit ? Quoi ? il se met en colère, mais de quel droit ?
Est-il anormal de respecter les croyances de l’autre, même si elles ne sont pas les miennes, tout simplement pour ne pas le faire souffrir, pour créer un climat de fraternité malgré nos différences, pour ne pas susciter sa colère ? Par respect pour lui.
Enfin il est assez pénible, à chaque fois que l’on tente d’expliquer une situation, de comprendre les réactions d’autrui, d’apparaitre tout de suite comme celui qui justifie les pires violences. Le niveau zéro de la réflexion ne se situe pas uniquement dans les religions...