Cher Charlie, cher Charia
hebdo
je te livre quelques
réflexions personnelles sur les fantasmes, superstitions, croyances
et autres balivernes, particulièrement incendiaires.
Mon jeune cerveau de
sapiens fut formaté, autrefois, par des rabâchages lintaniques et
répétitifs des mystères de la secte dominante implantée dans mon
petit village breton.
Depuis j’ai appris que le
cerveau dont je suis équipé fonctionne obligatoirement sur un
matelas de croyances plus ou moins mystérieuses. Plus elles le sont
et plus que c’est solide !!!
Je sais aussi que cet
outil biologique fabrique des pensées et des sentiments qui ont pour
objet prioritaire de nier l’inéluctable certitude de sa propre mort.
Le cerveau fonctionne
donc à peu près correctement dès qu’il peut se rassurer par une
fumée de religiosité, de croyances, de fantasmes, de superstitions.
Il s’invente des balivernes pour survivre. Il invente même
l’éternité. C’est dire s’il a vraiment la trouille !!
Ceux qui ont compris ce
fonctionnement se sont octroyé un pouvoir plus ou moins absolu sur
leurs semblables qui leur permet d’en tirer, cyniquement, tous les
bénéfices possibles, toutes les jouissances imaginables.
Et nous entendons alors
l’ironie de Caton, cet auteur latin qui prétendait que les augures
ne pouvaient se regarder sans rire !
Les prêtres en question
se plaisent à inventer mille et une consignes pour tous les instants
de la vie de leurs ouailles, toujours « pour prêcher la
soumission » comme chantait un barde de chez nous.
De tout ceci j’abuse
sciemment en jouxtant les feux qui cramèrent en votre logis et les
feux de la finance qui crament le peu que nous amassons pour survivre
en taxes multiples et imprescriptibles.
Nous sommes toujours dans
le domaine des balivernes et croyances : rigueur ou enfer de la dette
des danaïdes...
Les prêtres de la
finance, relayés par les marionnettes du pouvoir, sont dans le même
monde que les ayatollahs de tous bords : accrochés à leur pouvoir
jusqu’à celui de tuer leurs semblables.
Cher Charia Hebdo, tu
défends aussi les animaux. Ils sont moins cons que nous : il n’y a
que quelques rares exemples d’autodestruction au sein de la même
espèce.
Heureux les animaux. Ils
n’ont pas encore de religion.
job morrp
Écrit le 10/11/11