@Massada
Vous avez parfaitement raison sur ces quatre points. Les arabisants affectent de dire que la langue du Coran est très belle, mais je crains qu’il ne s’agisse là d’une manière un peu vaniteuse de faire sentir son insuffisance à qui ne maîtrise pas l’arabe classique. Je n’ai jamais pu supporter, dans les traductions, de lire en une seule fois plus d’une sourate. On sort de là aussi profondément dégoûté que d’un cinéma où l’on aurait eu la sottise d’entrer pour voir une projection de « Meurtre à la tronçonneuse ».
De toutes les religions dites « du livre », pour parler comme les musulmans, l’islam est la dernière et c’est aussi celle qui risque de disparaître le plus vite : aucune « réforme » ne rétablira jamais les conditions de vie qui étaient celles du VIIe siècle. L’islam ne pouvant s’adapter à une autre époque, le combat stupide où il s’engage est perdu d’avance. Le « Califat » n’a pas plus de chances de réussir que les mamelouks, avec leurs sabres et leurs bourrins, en face des canons et d’une solide artillerie à la bataille des Pyramides.
Il y a plus de distance aujourd’hui entre la civilisation et le wahhabisme qu’il n’y en avait au XIXe siècle entre les colonisateurs et ceux qui risquaient d’être annexés. Je souhaiterais évidemment, comme Meddeb ou Bidar, que l’islam pût changer, ça éviterait bien des massacres, mais je n’y crois pas trop non plus. Dans vingts ans l’islam, de toute façon, sera mort et enterré.