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Commentaire de Emmanuel Aguéra

sur Psychanalyse fiction d'un névrosé de type « je ne suis pas Charlie »


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Emmanuel Aguéra Emmanuel Aguéra 18 janvier 2015 10:12

La « charlisation » (j’aurais préféré après un tel article : la « charlôse ») ne durera que le temps d’éponger le traumatisme. C’est une expression de deuil collectif suffisamment impliquante (« je suis ») et suffisamment floue en même temps, Charlie, au final, se signifiant rien d’autre que Charlie pour être dangereuse.

L’aspect grégaire (vous parlez de mimétisme) des rassemblements a permis le défoulement, et l’évacuation émotionnelle (j’oublie volontairement les implications partisanes et la solidarité des pouvoirs, ceux-là ne consultent pas et c’est d’ailleurs bien dommage).

La charlôse, c’est le lendemain de cuite, c’est une gueule de bois.
Le traumatisme est celui d’un réveil trop brusque. Il y a alors urgence, pour le patient, de faire coller à la réalité ses (pré)conçus de la veille, sans trop de dégâts sur l’égo...

Cependant je fais confiance à chacun pour puiser en lui-même sans trop de contradiction personnelle les moyens de présenter la nouvelle réalité comme la conséquence logique et inéluctable de ce qu’il pense et crie dans le désert depuis des années... On a sa dignité, pardi.

Si le patient avait été Charlie, ne serait-ce que le temps d’une manif, peut-être aurait-il pu économiser une consultation...Qu’en pensez-vous docteur ?


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