La question de la chute du baril du pétrole
est vraiment intéressante du point de vue de la stratégique géopolitique,
c’est kiffant à étudier.
Par delà le « story-telling » des
médias occidentaux à la botte du soft power américain, qui veut que la
baisse des prix du pétrole serait simplement liée à d’un côté, une demande
anémiée et de l’autre une offre pléthorique (il est vrai d’ ailleurs que
le prix du baril devait baisser … mais pas à ce niveau), il y’ a des questions
qui dépassent la simple spontanéité de la dynamique économique.
La crise du pétrole que nous
connaissons découle d’une tactique politique s’inscrivant dans une
stratégie globale d’encerclement et de guerre économique. La guerre
économique qui est menée par les USA et ses vasseaux contre la Russie se
déroule sur trois plans : sanctions économiques, attaque spéculative
contre le rouble, et baisse du prix du baril.
Mon analyse de question la baisse
du prix du baril : c’est un billard à trois bande avec pour acteurs
principaux les Etats unis, la Russie et l’Arabie Saoudite et dans
lequel chacun de ces acteurs a ses intérêts propres, ses objectifs et essaie de
duper les autres. De la bonne politique à l’ancienne, un jeu imprédictible qui
nous ramène à cette phrase de Carl Von Clausewitz « « En guerre tout
est incertain ».
L’hypothèse de
l’alliance Washington-Riyad : la production de gaz de schiiste par les États-Unis, même dans
le cas ou il ne s’agirait en grande partie d’une bulle, a aussi une
réalité physique, elle a augmenté sensiblement ces dernières années.
Concomitamment à cela, l’Arabie Saoudite, qui peut continuer à pratiquer des
prix bas tout en étant rentable (car ses coûts de production sont très bas), a
décidé de maintenir son niveau de production dans ce contexte de baisse des
prix.
L’objectif des
planificateurs : laisser filer les prix et étouffer les économies Russe en
premier échelon, vénézuélienne et iranienne en second échelon, le pétrole
étant plus cher à extraire dans ces pays.
Le pari qui est fait, est qu’étant dépendant des recettes en devises
que cette matière première lui procure, ces pays s’effondreront économiquement.
Il est vrai que le Venezuela souffre et est au bord de la faillite ,
il y’ a aussi des effets collatéraux important de cette tactique dans des pays
producteur de pétrole comme l’Algérie, l’Angola etc.
Cependant, ce n’est pas tout
à fait le cas pour la Russie, le gaz et le pétrole ne représentant que
12 % de son PIB. Paradoxalement, cette situation semble même convenir
à la classe dirigeante Russe.