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Commentaire de Emmanuel Aguéra

sur AgoraVox souffle ses 10 bougies en 2015 !


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Emmanuel Aguéra Emmanuel Aguéra 19 janvier 2015 23:09

Bonne initiative, Chalot,
J’ai répétitivement ces derniers temps, via des signalements de commentaires déplacés, interpelé Carlo Revelli à propos du concept de liberté d’expression et de la différence entre militantisme et prosélytisme. Alors qu’en modération je favorise les articles contraires à mes opinions (trop systématiquement à mon goût), je signale au contraire généralement, et assez vite, TOUS les manquements à la charte que je relève dans les commentaires. En effet, la diffamation, l’invective et les attaques ad hominem sont, vous le savez bien, devenues monnaie courante sur le site. Ils réagissent assez vite, y’a quelqu’un qui lit.

Si les commentaires sont définitifs et les débats rares, on a vite cependant fait le tri. L’ineptie est généralement proportionnelle à la certitude avec laquelle sont assénées les théories les plus alambiquées. Pas de doute, le doute est hors de mode. Sans lui, par contre, plus de débat.
On dit qu’il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis. Si c’est vrai, il y a en un paquet tout autour, ici l’idiot, c’est celui qui changera d’avis !

On nous dit qu’on peut « modérer » un article. Tu parles. On dit oui ou non, c’est exactement le contraire d’une « modération ». Je n’espère pas plus d’éthique de la part de la vraie modération d’Agoravox ; celle qui décide du publiable, in fine... y’en a-t-il seulement une ? quelqu’un qui lirait tout avant publication ? impossible ! La démission est patente et abritée derrière le même paravent que Charlie Hebdo, Dieudonné, Fourest ou Zémour. La liberté d’expression en est devenue l’inattaquable garante... C’est oui ou non. Et non, ce n’est pas la liberté, donc c’est oui. Des articles sur ce site peuvent sentir le brun. Certains peuvent et s’en réclament. Des avatars sont des canon, on ne cache plus rien, on véhicule de tout... Après publication, le déluge. Le problème d’un appel au meurtre, c’est qu’on ne l’entend qu’après qu’il ait été lancé.

Ne parlons pas des noyautages de toutes sortes. De ces tribunes de gurus politiques où les adorateurs, en nombre, défendent béatement mordicus le dogme en disqualifiant toute opposition à coup de copiés/collés interminables et fastidieux... en lieu et place de débat (Asselineau en ce moment, souvenez-vous Vaneste, à une autre époque).7
Un gros foutoir, c’est le mot. Dommage. Agoravox devrait être une agora, un phare. C’est une cour des miracles livrée à elle-même et qui ne s’éclaire même pas elle-même.
Je trimballe moi-même un paquet de « moinsseurs » à mes basques qui ne lisent ni ne commentent ce que je laisse derrière moi, on clique au passage, c’est tout. Le champion pour ça, c’est le prolixe Morice ; ne citer que son nom déclenche des réactions révélatrices sur leurs auteurs...

Après, l’interface.
Bof, nul. Déjà on devrait limiter les commentaires ; le mien, par exemple est trop long, ah, ha, ah ! On devrait aussi déactiver le Crtl+C pour éviter les romans (précités) déjà en ligne,
inventer le pop-up qui évite de perdre le commentaire (êtes-vous sur de vouloir quitter la page ?), etc, etc, oui y’en a des choses à faire. Je serais près à voyager pour un échange, mais pas sûr d’avoir envie d’étaler d’un débat en ligne. Le virtuel, j’aime bien quand c’est concret... J’ai mes contradictions, ça m’a l’air patent.

On dit qu’on ne critique que ce qu’on aime. Est-il donc nécessaire pour terminer, de dire qu’on n’espère seulement que les conditions d’une relation claire soient établies pour que celle-ci dure ?
Car c’est ce que j’espère.

Y’a un mot niçois qui me caractérise, rassurez-vous : Bastian contrari : contre-tout ou à peu près...


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