Très bon.
En effet notre paradigme occidental donne une place prépondérante au futur.
D’où l’idée de progrès linéaire. Idée de plus en plus bancale au fur et à mesure du temps qui avance (oh paradoxe) car des signes de plus en plus évidents que ce progrès n’est pas si béatifique que ça pullulent ici et là.. D’où la sinistrose ambiante.
Cette idée de progrès n’est que l’idée chrétienne sécularisée du mythe du Paradis situé dans un futur lointain… Ce qui tend à montrer que le christianisme officiel était dégénéré à la base, basé sur un paradigme engendrant la frustration et la dévaluation du présent et du monde tel qu’il est.
Pourtant de nombreuses consciences chrétiennes savaient que le Paradis se trouve dans un Présent vécu, ici et maintenant, comme le disait depuis des siècles toute l’Asie. Angelus Silésius par exemple.
De nos jours, la rencontre du bouddhisme et de l’Occident remet au goût du jour cette focalisation sur le Présent vu comme une plénitude en soi. Elle implique de se contenter de ce que l’on a et coupe à la racine le moteur même du mode de vie occidental, la frustration et le besoin d’achat compulsif pour faire cesser cette frustration.
Bref nous assistons aux derniers instants de la primauté de l’avoir et du paraître, qui nourrissent le nihilisme occidental, bientôt remplacés par un retour en force de l’être et du spirituel. Mais malheureusement, le vieux monde en s’écroulant, en entrainera beaucoup dans sa chute..