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Commentaire de Alasard

sur Un sans faute d'Aymeric Caron face à Michel Onfray


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Alasard 21 janvier 2015 14:29

C’est vous le menteur ou plutôt l’imprudent. Ni dans le Coran et ni dans la Sira ou « biographie », on ne trouve cette phrase !!! Pour la Sira, « biographie du Prophète », treize auteurs sont retenus.

"Exécution des Banû Quraydha (Sîra, II, 58-60). Le Prophète recommanda à ses compagnons : « Tout juif qui vous tombe sous la main, tuez-le« 

Oui, c’est ce que vous obtenez avec la recherche Google. Mais pas de chance.... Ce passage n’existe pas dans la biographie écrite par Ibn Hicham, auteur reconnu par la tradition. Car on affirme que ce passage vient de la traduction française de cette biographie. Traduction que l’on doit, en référence, au professeur de l’université de Nancy Wahib Attalah :  »La biographie du Prophète Mahomet d’après Ibn Hicham.«  Si cela s’avère vrai, ce professeur mérite l’expulsion et la radiation car il n’y a pas une trace de ce passage dans la version arabe, originale, d’Ibn Hicham.
Cette tribu juive connu effectivement une fin tragique. Contrairement aux deux autres tribus juives, où le Prophète a montré de la mansuétude. Ce sont les Aws, tribu arabe, qui ont demandé au Prophète de pardonner aux Banu Quraydha. Comme il l’avait fait avec les deux autres. La suite, et la version d’Ibn Hicham rejoint toutes les autres versions : c’est un Aws qui prononça la sentence, terrible. Celui-ci ne pardonna pas à la tribu juive d’avoir trahi son clan, d’avoir brisé un pacte tribal... Dans la verson d’Ibn Hicham, c’est la tribu juive qui choisit cet arbitre... Le très respecté Salah Stétié, qui n’est pas musulman, en parle dans son Mahomet !

Svp, prenez exemple sur des vrais universitaires. Il y en a en France. Patrick Wolting par exemple est LE spécialiste de Nietzsche... Onfray montre ici qu’il ne saisit pas du tout ce que le penseur allemand, »son maître à penser« , entendait par probité philologique.
Ou autre exemple : Yves Modéran qui nous a quitté en 2010, l’enquêteur français capable de distinguer le vrai du faux. Dans »Les Maures et l’Afrique Romaine« , il rapporte et dénonce comme des faux, deux hadith - »paroles du Prophète de l’Islam« - qui ont été fabriqués par des auteurs hostiles aux Berbères... Il a bien vu car on y trouve un terme anachronique : la désignation »berbère« . Dans ces  »hadith« , on lit bien en arabe : »berbere« . Ce terme emprunté au lexique gréco-romain apparaît lors de la confrontation des Omeyyades avec les Berbères, ou Imazighen, de la Tripolitaine et de la Tunisie... Bien après du vivant du Prophète, donc.

J’invite M. Onfray à prendre des cours chez Patrick Woltling et Yannis Constantinidès. Ce dernier cite dans son »Nietzsche législateur« , un fragment posthume de Nietzsche :

 »Voltaire, quand il ne comprend pas Mohammed, prend le chemin de ceux qui sont contre les natures supérieures ; Napoléon avait raison de s’indigner.« 

Maintenant je vous laisse à vos »grands« modèles, vos »véridiques". Et merci de m’avoir qualifié de menteur, je le prend pour un bon signe.


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