Les rois du false-flag ??
Barbouzeries. Pour les combats de rue, Hermant a le profil. Sportif
de haut niveau champion de boxe américaine, catégorie super-lourds,
dans les années 80 , para il a fait ses classes à Beyrouth au 1er
régiment de chasseurs parachutistes , il a combattu à deux reprises en
Croatie dans la 106e brigade de volontaires étrangers. En 1997, Hermant
suit 90 jours de formation intensive au siège du FN, destinée à lui
apprendre les rudiments de l’action clandestine. Libération a pu
consulter les feuillets remis aux stagiaires « fantômes ». Il y est
question d’espionnage, « buts et formes ». De la « conduite à tenir pour
éviter d’être compromis ». Du « recueil de documents, plans ou matériels
(vol, photographies) ». Des directives liées au secret en général (« le
nom des chefs ne doit pas être divulgué à des inconnus »). Des fiches
techniques comprenant des recettes miracles pour fabriquer des
explosifs sont aussi distribuées par les instructeurs.
Le secret
est total. « Il est évident qu’un tel programme ne peut fonctionner
qu’en distribuant des moyens financiers aux « fantô mes », expliquait
Hermant à la justice congolaise. Ils sont indétectables, car ils
fonctionnent avec de faux papiers, fournis par Courcelle, et de beaucoup
d’argent liquide. Il leur interdit de téléphoner, écrire ou faire
quelque chose qui laisserait des traces et relierait le « fantôme » au
Front ou à Bernard Courcelle. Ils sont nomades et indépendants ».
Le
coût financier de cette structure est chiffré par Hermant à plusieurs
millions de francs annuels. Un budget que Courcelle aurait couvert
lui-même, par des opérations internationales de mercenariat ou de vente
d’armes, com me ses ventes d’armes aux forces tchétchènes, via la
Croatie. En 1998, les services de police ont d’ailleurs détecté, grâce à
leurs indicateurs, des circulations d’ar mes de guerre d’origine
croate parmi les membres du DPS.