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Commentaire de Samson

sur SYRIZA : « Nous allons détruire le système oligarchique grec »


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Samson Samson 25 janvier 2015 17:52

@Gérard Dahan
« Syriza est une forme de populisme de gauche : »

N’y ayant jamais éprouvé goût ni plaisir mais conscient de son impact sur nos vies, je ne dispose que de quelques rudiments - extrêmement limités - d’économie.

Ce qui ne m’empèche pas de constater qu’au nom de « lois » économiques inspirées par Friedmann et Hayek, on nous impose à tout va et à l’échelle planétaire le « There is no alternative » cher à Thatcher, soit la réduction du rôle de l’« état-providence » et son contrôle sur l’économie, la dérégulation totale des marchés, la privatisation du bien public, le brevetage du vivant, la confiscation de toutes les ressources (eau, énergie, minerais, ...) au profit exclusif d’acteurs privés, le dégraissage de la fonction publique et des services associés (santé, sécurité sociale, enseignement, pensions, ...)

Difficile, hors quelques inflexions et aménagements, de différencier la politique de Tony Blair de celle de Cameron, ou celle de Hollande de celle de Sarkozy : quel que soit le choix de l’électeur, les fondamentaux économiques adoptés par leurs représentants élus - qu’ils se prétendent « droite » ou de « gauche » - restent les mêmes. Et quel que puisse être le résultat des urnes, les diktats de la Troïka semblent prévaloir, ce qui réduit à une bien triste mascarade le concept même de démocratie.

D’autant qu’en matière de lendemains qui chantent, hors ce 1% de privilégiés qui s’accapare d’après Oxfam 48% de la richesse planétaire (80 personnes) et leurs émules, l’horizon s’assombrit de jour en jour pour la plupart d’entre nous - et pas qu’en Grèce, Espagne, Portugal, Irlande, ... : l’automatisation de la production et la compétitivité mondialisée à une échelle toujours plus sauvage et inhumaine, l’exaltant cortège des burn-out, chômage, misère et désespoir auquel l’élite économique et financière destine une frange toujours plus large de nos contemporains, l’horreur économique à tous les étages, ...

Et que si d’aventure une reprise économique finissait par se dessiner en €urope, elle ne bénéficierait qu’à ces quelques empires industriels et conglomérats transnationaux qui grâce à leurs lobbying incessant dictent leurs lois à nos représentants et ont déjà détruit ou délocalisé la plus grande part de notre tissu productif : ce ne sera par exemple guère sur les géants de l’agro-alimentaire et leurs monopoles qu’on pourra compter pour repeupler nos campagnes.

Alors oui, on peut certes - au nom des règles économiques et à l’unisson avec la langue de bois des médias dominants et autres chantres du Nouvel Ordre Mondial - agiter le chiffon rouge (ou brun) et dénoncer les tentations et les dangers du « populisme ».
Mais tandis que le contrat social est unilatéralement rompu au bénéfice exclusif d’une oligarchie qui nous broie et nous méprise chaque jour un peu plus, il n’est pas (encore) interdit -faute même de maitriser ce discours qui justifie notre pillage et notre oppression - d’être lucide, d’aspirer à plus de justice et de solidarité, et - tant qu’à faire puisque cette démocratie qui nous a été confisquée n’est pas encore officiellement abolie - exprimer notre colère et cette volonté par le biais des urnes.

Je ne doute pas plus du style « pompeux » de mon propos que de sa naïveté, moyennant quoi - n’ajoutant désormais aucune foi aux mensonges débités par la Troïka et ses laquais de ce que je qualifie de « Financratie » - je m’apprète à dès ce soir dignement fêter l’historique victoire de Siriza. smiley

Et pour la suite, on verra !

Salutations ! smiley


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