les crises écologiques
ne pourront pas être résolues sur la base du capitalisme. C’est
pourquoi, pour recréer le métabolisme entre humain et nature, Marx va
proposer des solutions sur la base du communisme. Il écrivait : « du
point de vue d’une organisation économique supérieure de la société, le
droit de propriété de certains individus sur des parties du globe
paraîtra aussi absurde que le droit de propriété d’un individu sur son
prochain. Une société entière, une nation et même toutes les sociétés
contemporaines réunies ne sont pas propriétaires de la terre. Elles n’en
sont que les possesseurs, elles n’en ont que la jouissance et doivent
la léguer aux générations futures après l’avoir améliorée en boni patres
familias ». (Le Capital ; Livre 3) Dans ce sens, il prôna avec Engels « la
combinaison du travail agricole et du travail industriel ; mesures
tendant à faire graduellement disparaître la distinction entre la ville
et la campagne » (Manifeste du Parti Communiste). Le but de
ces mesures est clairement d’avoir une gestion raisonnée de la
production minimisant le gaspillage de ressources naturelles.
Comme on peut le voir,
Marx était loin d’ignorer l’impact de l’humain sur la nature et il
recherchait des solutions pour concilier progrès scientifique et
technique, et la préservation des ressources naturelles pour les
générations futures. Alors en effet, fidèle à son analyse de la société,
Marx place l’humain au centre de la maîtrise technique et scientifique
de la nature. Cependant, il le fait en ajoutant que la prise en compte
des problèmes écologiques inhérents à la production dépend du système
socioéconomique. Il en découle que seul le socialisme/communisme, ayant
pour but non pas le profit mais le bien-être de l’humanité, peut
proposer une organisation de la société qui résolve ces problèmes.
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voir : MARX ET L’ECOLOGIE