Bonjour Job Morro,
La métaphore du sang/corps pour se figurer la
monnaie/économie réelle peut avoir son intérêt. Néanmoins, si l’on s’efforce de
comprendre l’économie financière et le système bancaire, je ne suis pas certain
que cela simplifie beaucoup les choses.
Selon moi, dans la réalité, le problème n’est pas
« véritablement » que l’économie financière a absorbé les flux de
liquidité ( = l’argent, le sang) dont a besoin l’économie réelle.
Plus exactement, c’est même l’inverse :
Avec les QE massifs ( = planche à billet) de toutes les
grande banques centrales, l’économie (réelle et financière) est inondée de
liquidité, c’est à dire que l’argent ne coute pas cher à emprunter (3%
d’intérêt pour des prêts immo, c’est du jamais vu.)
>> De ce point de vue, l’image du sang que l’économie
financière prendrait à l’économie réelle n’est pas vraiment approprié :
l’argent ( = le sang) est bon marché et abondant (?surabondant ?)
Néanmoins, cela ne veut pas dire que l’économie financière
n’est pas un poids pour l’économie réelle :
Si l’économie
financière n’est pas un poids sur l’économie réelle d’un point de vue
monétaire, elle l’est d’un point de vue économique (notamment avec la
spéculation sur les matières premières) et elle l’est d’un point budgétaire
(notamment avec l’endettement public pour sauver l’économie financière [20% du
PIB] -> endettement public (soumis à intérêt) qui est supporté fiscalement
par l’économie réelle ; l’exonération fiscale des gros patrimoines par l’intermédiaire des paradis fiscaux...)
Voilà, j’espère avoir été clair.
Alban DOUSSET