Les mots sont importants et ils ont un sens. Je pense qu’il est urgent d’en finir avec « Éducation nationale » pour en revenir à « Instruction publique ». Non, l’école n’éduque pas : elle instruit, et ce n’est pas la même chose. L’éducation – bonjour, s’il vous plaît, merci, au revoir –, c’est l’affaire et la responsabilité des parents et d’eux seuls.
Persuadés que leur progéniture est la huitième merveille du monde, les parents se défaussent de leur devoir – éduquer – sur les enseignants dont ce n’est pas le travail. On voit là les dégâts de l’idéologie de l’enfant-roi devant lequel les parents s’aplatissent, laissant les conséquences – insultes, désobéissance, agressions – aux seuls enseignants, qui n’en peuvent mais. Certes, l’enfant est une personne à part entière, et il a des droits, mais justement : n’est-ce pas là l’occasion d’apprendre aux enfants qu’avoir des droits implique des devoirs ? Cela, c’est de l’éducation, et il revient aux parents, et certainement pas à l’école, d’y veiller et, le cas échéant, de sanctionner.
Pour ce qui est de l’affaire qui nous préoccupe, j’attends de plus amples informations, notamment en ce qui concerne l’attitude du père. S’il s’avère qu’il a menacé les enseignants ou qu’il a passé outre l’interdiction qui lui a été faite de pénétrer dans l’école, je souhaite de lourdes sanctions qui pourraient aller jusqu’à lui retirer définitivement la garde de son enfant.