N’ayant plus la télévision depuis presque trente ans, il m’a
cependant été possible de voir en vidéo l’intégralité de l’émission de
Franz-Olivier Giesbert Les Grandes
questions du samedi 24 janvier sur France 5. Le thème de l’émission était Comment
penser l’après 7 janvier 2015 ?
Ayant proposé le présent article au Point avant de le proposer à
Agoravox j’ai regardé l’émission avec le sentiment que ma proposition au
journal dont Giesbert est l’éditorialiste n’avait pas été inutile. Les trois
philosophes collaboratrices du présentateur, Eliette Abécassis, Géraldine
Muhlmann et Mazarine Pingeot m’ont paru aller, dans leurs interventions, bien au-delà
du traitement convenu de l’après 7, 8 et 9 janvier.
La rupture la plus radicale d’avec la grande tricherie sarkhollandienne
sur l’islam fut assumée par Mazarine Pingeot. Elle osa, en effet, combattre -
même si ce ne fut qu’à travers des questions à Mélenchon - l’obligation
gouvernementale et médiatique de faire des islamophobes des racistes (1).
Ayant affirmé publiquement mon islamophobie depuis plus de 6 ans,
ayant subi les inversions de sens systématiques des "islamistes du
clavier", ayant été bien souvent désigné par eux à la vindicte publique, ayant
parfois même été présenté par ces intervenants (cachés sous un pseudo) comme
cible aux islamistes violents, j’ai vu là de quoi me rassurer un peu.
Mais l’important n’est pas ma situation personnelle. Tous les
présents sur le plateau semblèrent approuver le courageux appel à l’honnêteté
de Mazarine Pingeot. Il faut donc espérer que le droit de craindre l’islam
deviendra enfin, dans les mois et les années qui viennent, une acceptation
majoritaire dans les instances gouvernementales et dans les grands médias.
Il serait plus que temps mais on n’en est hélas pas là. L’interdiction de dire dans la rue sa
crainte de l’islam, compte tenu de sa dangerosité si souvent prouvée, fut encore la décision gouvernementale le
18 janvier. C’était une semaine seulement après la grande manifestation du
11 pour le droit à la liberté d’expression,
qui avait rassemblé des millions de citoyens français "derrière les
dirigeants de leur pays". Peut-on imaginer plus flagrante hypocrisie ?
(1) à la courageuse demande de Mazarine Pingeot de sortir d’un
lamentable déni je veux ajouter celle, complémentaire, que j’ai entendue
prononcer plus tard par Alain Finkielkraut lors de son émission Répliques du samedi 31 janvier. Il
demanda qu’on cesse de considérer la trop importante immigration en France comme
n’étant pour rien dans la dérive de nombreux musulmans vers la violence plutôt
que vers l’écoute des imams pacifiques.