Cher rédacteur algérien,
Il est très touchant de voir les larmes couler de vos yeux pour ce pauvre petit garçon de neuf ans qui a dû se présenter dans un commissariat de France avec son papa : Voulez-vous ajouter qu’ils ont été tabassés ou torturés au passage ? Que ces policiers français en ont profité pour dépouiller ce pauvre papa de son portefeuille ?
Ou cherchez-vous seulement, en quelque sorte, à nous faire honte, à nous, français, de cette convocation, tandis qu’il faudrait que nous trouvions normal que de jeunes musulmans caillassent nos voitures de pompiers venant dans leurs quartiers - avant la présence des musulmans, de tels faits étaient impensables en France, le savez-vous ? - menacent de mort leurs professeurs ou leurs voisins, souillent et déchirent volontairement les Bibles dans les bibliothèques des prisons (d’innombrables cas ont été relevés), et, quand on les interroge, ne parlent de la France qu’avec haine et vindicte, n’ont à la bouche que reproches pour les autres et compassion pour eux-mêmes, tout en pointant constamment un doigt accusateur vers le supposé racisme d’un peuple qui pourtant les a logés, nourris et instruits depuis leur naissance, sans qu’ils n’aient, de leur côté, absolument rien produit pour cette nation qui les accueille.
Alors, voyez-vous, qu’un garçon de neuf ans, en France, soit convoqué au commissariat avec son père, cela me choque beaucoup moins que d’apprendre qu’un jeune palestinien de 9 ans a été tué par une balle israélienne, ou que des dizaines de chrétiens ont été massacrés la semaine dernière en Egypte, et des milliers au Nigeria : Mais pouvez-vous, en tant que musulman, comprendre l’écart de gravité qu’il y a entre ces différents faits ? Parfois, je me le demande...