La nature sauvage et l’agriculture ne peuvent pas cohabiter.
Dans la nature sauvage, il se forme des équilibres ponctués entre prédateurs et proies que simulent d’ailleurs très bien des programmes informatiques : si le nombre de prédateurs augmente, le nombre de proies diminuera trop pour que tous les jeunes prédateurs soient nourris correctement. Leur nombre va alors diminuer par inanition, ce qui permettra une remontée du nombre de proies moins chassées. À la suite de quoi le nombres de prédateurs pourra augmenter de nouveau et ainsi de suite.
S’il y a élevage des proies par l’homme dans des proportions inconnues dans la nature sauvage, le nombre de prédateurs ne peut qu’augmenter en permanence et les pertes de proies que l’homme possède vont augmenter dans des proportions qu’il jugera insupportable.
Le nombre de loups augmente d’années en années, inexorablement du fait de sa récente protection et de la progression constante du nombre d’herbivores élevés par l’homme pour son régime alimentaire d’omnivore. Si les nombreux loups parvenaient à chasser les herbivores des alpages, il descendraient dans les vallées pour calmer leur faim tout en dévorant un maximum d’animaux sauvages restés là-haut du fait de leur surnombre.
C’est comme ça que fonctionne le mécanisme naturel. À partir de là, qu’est-ce qu’on fait ?
On remarquera que je n’ai pas parlé de la détresse des éleveurs victimes du loup ; lesquels méritent pourtant autant de considération que n’importe quel travailleur subissant une chute brutale de ses revenus et le syndrome d’une agression indirecte contre lui-même.