a Greenman
Je suis en partie d’accord avec vous, avec une réserve : tout ce que dit cet article, c’est que les évolutions récentes de la banquise et de la température ne vont pas dans le sens des alarmes lancées par le GIEC et le « représentant de Hollande pour la planète », sans prétendre tirer de conclusion sur le fond.
Mon opinion est que, pour l’instant, il n’y a as de modèle théorique de l’évolution du climat et que les prétentions du GIEC sont démesurées.
On fait coïncider un schéma théorique avec une courbe obtenue à partir de structure des écorces d’arbres (anneaux) et pour laquelle l’incertitude de la mesure est supérieure à l’amplitude des évolutions pendant mille ans ! Et on prétend à partir de ces données mettre en évidence une brusque augmentation à l’époque industrielle : la fameuse courbe de Mann. La courbe de Moberg, obtenue à partir de rapports isotopiques de l’oxygène dans les carottages, donne une allure qui n’est pas du tout celle du GIEC et montre des oscillations de différentes périodes, dont une de mille ans qui correspond au minimum du petit age glaciaire et à la montée actuelle. Donc, impossible de trancher sur la foi de cette courbe, mais elle est quand même beaucoup plus précise que celle de Mann.
Si on revient à la mesure par composition isotopique de l’oxygène dans les glaces de la banquise, ceci revient à supposer que le brassage atmosphérique fait en sorte que cette composition soit représentative d’une « température moyenne » de la planète, moyenne qui, si on voulait la définir sur une base correcte, et si on voulait établir sa corrélation avec la composition en un point, le Nord, demanderait une connaissance du climat de l’époque que nous n’avons pas. Je suis d’accord avec vous sur ce point.
Même aujourd’hui, avec les données satellites précises, je ne suis pas sûr que les gens soient d’accord sur la température moyenne à définir. Les océans participent fortement au bilan thermique et aux flux thermiques. Dans la moyenne, pondérée par les masses et les capacités calorifiques, il faut inclure les océans jusqu’à quelle profondeur ? Pour convertir les données de surface en données en profondeur, il faut un modèle météo précis et de gros calculs. C’est faisable actuellement.
On touche du doigt un problème commun à tous les physiciens : pour faire état d’une mesure, il faut définir avec précision ce qui est mesuré.
Donc, vous avez raison d’être circonspect.
Nous disons quand même que les climato sceptiques sont, justement, sceptiques, alors que les réchauffistes sont très affirmatifs : tous aux abris.