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Commentaire de Renaud Delaporte

sur L'obsolescence programmée : Symbole d'une société du gaspillage


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Renaud Delaporte Renaud Delaporte 6 février 2015 10:42

Question intéressante ! Je crois bien que c’est de l’aéronautique que vient la notion de durée d’utilisation entre pannes (MTBF). La connaissance de cette durée moyenne, testée, permet de livrer chaque composant avec une indication précise du nombre d’heures d’utilisation avant révision. Qu’il s’agisse d’une commande, d’un train, d’un moteur, ces composants sont démontés et remis à neuf (ou échange standard) au cours de visites d’entretien programmées. Le carnet d’entretien d’un avion recueille indique le potentiel qui reste à chaque composant avant sa remise à neuf.

Donc, oui, l’obsolescence de chaque pièce est connue, mais, dans l’aéronautique, ce qui est programmé, c’est le remplacement avant que cela tombe en panne ! Comme tout cela coûte très cher, la durée de vie des composants et l’espacement des visites obligatoires est un argument commercial dont les fabricants ne peuvent plus se passer. Ils font dans le durable.

Les avions pressurisés, quant à eux, sont livrés pour une quantité précise d’heures de vols et, surtout, de cycles (pressurisation/dépressurisation), après quoi ils sont scrapés. Il y a des costaux ! Un 747 va facile vers 60 000 heures de vol, voire plus. Ils ne sont souvent remplacés que par des appareils moins chers d’exploitation. Pour les autres... comme dit plus haut, un DC3 peut voler tant qu’il est entretenu.


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