Une révolution, contrairement à beaucoup de choses actuelles, ce n’est pas virtuel.
Il suffit de regarder l’histoire.
C’est vrai qu’actuellement, voilà un bon moment que ça ne s’est pas passé.
On se persuade donc que tout cela n’appartient qu’a une époque révolue
En 14, les gens avaient la même impression.
Pas de guerre depuis 50 ans. Voilà un sentiment de confort qui fait que vous arriviez à douter de l’émergence d’un nouveau conflit, cette chose barbare appartenant au passé. Et qu’en tout cas, s’il y a une nouvelle guerre, elle sera optimiste, moderne, courte, et gagnante à tous le coups !
Ah, le fol optimiste des fils de famille à qui tout a toujours réussi et qui croient pouvoir prévoir l’avenir en jouant avec les probabilités, comme au jeu de la roulette.
Mais l’histoire obéit à des lois physiques : Comme pour un feu, il suffit qu’il y ait une convergence de facteurs réunis pour que ça s’embrase.
Pas à chaque fois, mais la répétition et le rapprochement des facteurs rend l’avènement de la crise de plus en plus probable.
Généralement on n’a pas le temps de la prévoir, de peindre des pancartes.
Une révolution se programme difficilement. Pour la bonne raison qu’elle connait l’art de la fugue, de déjouer les pronostics et d’utiliser toujours un espace que les autorités n’avaient pas prévu d’investir.
Louis seize en perdra la tête, à force de défendre sa perruque.
Les jeunes ne sont pas une classe à part, mais bon nombre d’eux sont une composante d’une sorte de tiers état, où l’on peut agglutiner tous les exclus, toutes générations confondues, et ils sont de plus en plus nombreux.
Quand un pour cent possède autant que les 99 autres, voilà une cause objective de révolution. L’age du capitaine n’ayant rien à voir la dedans