Le cas d’école est
celui de la dette grecque. Selon les calculs du FMI cités par Le
Figaro, le bilan est ridicule. Le montant de la dette grecque, début
2010, avant les plans d’austérité qui devait « sauver » le pays, était
de 298 milliards. Après six ans d’austérité, le plan de sauvetage s’est
élevé à 350 milliards, entre remise de dette, rééchelonnement et
nouveaux crédits. 110 milliards de 1er plan de sauvetage de 2010, 140
milliards de nouveau plan 2012 en cours d’application, 100 milliards de
dettes annulées par les banques. Je reviens dans un instant sur ces «
annulations ». Restons-en aux comptes globaux. On connaît la solution
proposée par le Front de Gauche : que la BCE prête directement à la
Grèce pour éponger sa dette. Si on l’avait fait au début, on aurait donc
déjà économisé 42 milliards ! Et la Grèce n’aurait pas été martyrisée
comme l’a été et comme elle l’est chaque jour sous l’administration
allemande de la troïka présente à Athènes. Et maintenant, apprenez ceci
que beaucoup d’entre vous ignorent. Quand une banque achète des titres
de dette elle ne les range pas dans son coffre. Elle les revend ou les
intègre dans des fonds de placement. Les titres de dettes grecs ont été
revendus jusqu’à 25 % seulement de leur valeur faciale. La valeur
faciale, c’est celle qui est marquée sur le titre. Un titre de dette de
cent euros a donc pu être vendu jusqu’à 25 euros seulement à mesure
qu’il circulait de main en main. En cous de cycle, une banque a pu
racheter 25 euros un titre et le revendre à la banque centrale
européenne qui lui achetait 30 ou 50. A chaque tour de piste du même
titre, les banques se sont gavées. Et maintenant, ces titres sont dans
le bilan de la Banque centrale européenne. Laquelle encaisse les
intérêts et réclame le remboursement à la valeur faciale, acheté 25 et
exigé à 100, comme un vulgaire fonds vautour.
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voir : LA DETTE, CE QU’ILS NE VEULENT PAS QUE VOUS SACHIEZ !