Comme les grands médias
retranscrivent le réel de manière partielle et partiale, beaucoup
d’entre nous sont tentés d’aller chercher des infos ailleurs. Ce n’est
pas nouveau, il y a toujours eu des personnes qui ont enquêté par
elles-mêmes ainsi que des journalistes qui ont fait un réel travail
d’investigation avançant des preuves matérielles pour étayer ses
affirmations.
Globalement, jusqu’à
l’avènement d’internet, il y avait deux possibilités pour remettre en
cause un événement dont certains faits avaient été occultés : le temps
qui finissait par faire émerger certains aspects de l’affaire (voire la
vérité) ou le traitement de l’affaire (méthode d’investigation) qui
était remis en cause. Aujourd’hui c’est plus simple : quand la version
officielle ne convient pas, il en existe d’autres, plus satisfaisantes
et disponibles rapidement sur le net.
Des personnes comme Alain Soral
et son ancien ami et désormais concurrent Salim Laïbi l’ont
parfaitement compris et en ont fait une source de revenus.Tandis que la
presse relate le plus souvent ce que les dominants ont envie d’entendre,
Soral & co racontent des fables de super vilains qui contrôlent le
monde à destination de ceux qui ont besoin ou envie d’y croire.
En face, les rédactions
fonctionnent au rabais (profit oblige) : il n’y a quasiment plus
d’enquête de terrain et à la place on reprend des dépêches en regardant
ce qui fonctionne chez le concurrent. Peu importent la justesse et le
sérieux dans la retranscription exacte des faits : il faut aller vite,
lancer un scoop avant le concurrent et parfois au mépris du bon sens. Du
coup, la version officielle est souvent bancale d’autant plus qu’elle
est assaisonnée d’analyses orientées produites par ces fameux experts
(politiques, militaires, économiques..) qui sont tous liés à des partis
pris politiques ou à des groupes économiques précis mais qui sont
présentés dans les médias comme objectifs alors que leurs avis sont bien
souvent plus le fruit de leur idéologie ou de ceux qui les payent que
des faits. Il n’est pas rare, par exemple, de voir un sioniste censément
« expert » nous expliquer le conflit israélo-palestinien, ou encore un
salarié d’un groupe capitaliste promu expert en économie nous expliquer
que le chômage et la misère, c’est la faute au coût du travail.
Ce mixte entre travail bâclé des rédaction et analyses partisanes de
ceux qui fabriquent l’information créé les conditions propices au succès
de tous les délires auprès de ceux qui ont le sentiment d’être menés en
bateau.... lire la suite