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Commentaire de eric

sur Poutine met les pendules à l'heure


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eric 10 février 2015 23:21

Des situations qui n’intéresse pas assez la plupart des puissances pour qu’elles s’y intéressent sérieusement.

Mon sentiment, étayé par 25 an de vie en Russie, c’est que l’indifférence et l’incompétence de tous à conduit à cette situation.

En Ukraine, il avait en gros une moitié de l’électorat plutôt favorable à avoir des relations serrées avec la Russie, notamment parce que qu’elles sont historiques mais aussi parce qu’une bonne part de la population est simplement russe. Une moitié plus favorable à des pas vers l’Europe. Le tout avec des foules d’ambiguïtés diverses. (par exemple certains leader présentés comme indépendantistes ukrainiens étaient « ethniquement » des soviétiques. pas des Ukrainiens. Dans un camp comme dans l’autre, chacun jouait en fonction des avantages possibles avec la Russie ou l’Europe.

Ianukovtich était sans doute une crapule, mais ni plus ni moins que les autres tout camps confondus. A chaque élection la Russie se livre à des ingérences grossières, mais cela n’a pas toujours empêché son camp de perdre.

Avec la position occidentale au Kossovo, on a compromis un principe qui prévalait dans les relations européenne.
Si on peut dépecer un pays au nom du droit des peuples à disposer d’eux même, alors on peut partout.

En avalisant le changement de pouvoir par la violence à Kiev, on a ouvert une porte à la Crimée, qui est complètement Russe et ne rêvait que cela. On peut dire ce que l’on veut sur le déroulement du référendum. il serait organisé à froid, on aurait le même résultat.

Mais en privant son camp en Ukraine de tout l’électorat de Crimée, Poutine l’a rendu structurellement minoritaire. les bêtises des gens de Kiev, notamment sur la langue russe, le précédent de Crimée, a bien sur était un appel à la sécession pour les gens de l’est. pas pressés de se retrouver en tête à tête avec Kiev.

Vouloir armer l’Ukraine contre les « séparatistes », c’est considérer que les gens la bas, par nature, n’auraient pas les mêmes droits que les Kossovar, ou les Slovaques, ou les écossais.

Contrairement à beaucoup de gens très affirmatifs sur les aides des uns et des autres à l’un ou l’autre camp, je n’ai pas de certitude. On entend tout et son contraire. Mais il est évident que les russes et la Russie ne peuvent pas rester indifférent à ce qui arrive à des gens qui sont russes.

Je ne pense pas qu’a long terme, la politique menée par Poutine sur l’Ukraine soit très positive pour la Russie. Comme avec la Georgie, il transforme un voisin, ou ce qu’il en restera en ennemi durable.

En revanche je suis d’accord avec l’article. La seule solution est de tenter d’arrêter les armes et de demander leur avis aux populations concernées. Pas de les réduires par la force.

D’une manière plus générale, je pense que la ligne de Poutine prévaudra, parce qu’il s’intéresse vraiment à ce qui se passe la bas, parce qu’il est vraiment concerné, parce qu’il est sur place, parce que les Ukrainiens donnent quand même pas mal l’impression de se conduire en guignols. Parce que la diplomatie russe, comme toutes les diplomatie, agit en fonction des intérêts égoïstes du pays, mais elle a le mérite, elle, de reposer sur des principes clairs et cohérents.

Aujourd’hui, et sans même parler de justice ou d’injustice, de bien et de mal, etc..les interventions occidentales me semblent négatives parce qu’elles sont en contradiction avec leurs propres principes et donc pas crédibles.

Si le Kossovo avait vocation a être séparé de la Serbie, alors l’exclure pour le Donbass constitue une contradiction.


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