Eco et Files,
Il faut bien s’arrêter à quelque chose et, malgré notre ignorance dans beaucoup de domaines, il faut bien aller au charbon pour se faire une opinion.
En l’occurrence, j’ai étudié deux documents dans ce fatras que représente « l’enquête 911 ».
Il s’agit, concernant, du WTC 7 :
- de la synthèse particulièrement accessible et pourtant singulièrement appuyée de démonstrations de Jérôme Quirant ;
- Le document sur reOpen que vous trouverez
là (mais je ne vous apprends rien) ;
La comparaison est assez facile d’accès.
Je ne vois rien, par exemple, de révolutionnaire dans le second document : la plupart des remarques sont relatives à des souhaits, sont souvent (pour ne pas dire toujours) au conditionnel et ne remettent pas fondamentalement en question le rapport du NIST.
Les « Nous trouvons peu probable que », « il existe une contradiction qu’il faudrait lever dans le rapport », « les modèles informatiques devraient inclure telle donnée » sont légion dans le texte.
Cela soulève forcément des questions, certes, je ne renie à personne le droit de s’interroger voire même de bâtir quelque théorie.
Mais je trouve incroyable que dans un contexte comme celui-ci, l’on puisse ne s’intéresser qu’à la périphérie (les déclarations tronquées, contradictoires, voire mensongères glanées ici et là sur le net) pour oublier l’essentiel et sauter à la conclusion du complot.
Pour ce qui me concerne, à partir du moment où les causes de l’effondrement du WTC7 restent à l’état de supputations parce que personne n’était dedans, à partir du moment où il ne reste que des interrogations mineures qui ne remettent pas en question la conclusion d’un effondrement normal en raison des circonstances, j’ai tendance à croire les travaux qui s’appuient sur de vraies données, sur de vrais calculs, et formulées par de vrais spécialistes.
Rien de ce que j’ai pu lire ou voir sur le sujet ne chamboule mes convictions, et je vous remercie de me donner le crédit de penser qu’il ne s’agit pas chez moi de bêler avec le troupeau.
Alors il reste, effectivement, ces interrogations périphériques que je qualifie pour ma part de « parasites ».
Ainsi, l’utilisation tronquée des déclarations de Silverstein et leur mise hors contexte.
Ainsi encore, les arguments d’autorité trop souvent mis en avant.
Ainsi toujours, les erreurs flagrantes qui, à force d’être répétées de site en site, finissent par prendre un accent de vérité pour ceux, nombreux, qui ne raisonnent qu’en surface.
Vous en aurez un exemple
là, assez parlant, quoi qu’en anglais.
Alors pour répondre à votre question, Eco, si je devais conclure, je dirais :
Que les zones d’ombre sont légitimes, parce que l’on ne peut répondre à tout (et encore moins à une question biaisée) ;
Que ces zones d’ombre sont beaucoup moins présentes dans des données objectives (j’entends les simulations mathématiques ou informatiques) que dans le dernier document que je vous mets en lien et qui reprend les mensonges des théoriciens du complot.
En définitive, je vous inviterais à appliquer la même rigueur que celle dont vous avez fait montre pour décortiquer les zones d’ombre du rapport du NIST pour décortiquer les interrogations de ce collège d’experts qui l’a critiqué.
Je vous inviterais également à faire abstraction du périphérique parasite ou bien, si vous préférez, à ne le prendre en considération qu’à côté, soit non pas pour l’utiliser contre le rapport mais le mettre objectivement à l’épreuve du document de Mark Roberts (en
lien).
Voilà ce que j’ai à en dire.
Files, un petit mot pour vous.
Vraiment, je vous invite à lire ces documents.
Vous qui vous présentez comme quelqu’un ayant « fait » son opinion depuis 2002, qu’avez vous à perdre à leur lecture ?
Faites ce travail.
Il est instructif.
Il est utile à la recherche d’une opinion personnelle.
Et si vous n’êtes pas convaincu, revenez évoquer ce qui vous chagrine, je suis certain que nous pourrons reprendre la discussion.