Armelle,
Un pays indépendant et souverain peut prendre, comme l’ Argentine ou l’ Islande, des décisions souveraines pour sauver les gens plutôt que les banques. Ce qu’aucun Etat européen n’est autorisé à faire, cf la Grèce en ce moment.
Pour qu’un pays puisse sortir d’une crise économique, il faut que son gouvernement puisse prendre des décisions monétaires et budgétaires. L’euro a supprimé cette possibilité sur le plan monétaire, il est impossible pour un Etat de dévaluer sa monnaie pour l’ajuster à son économie.
L’euro, c’est le mark.
C’est l’inventeur de l’euro, Robert Mundell, qui explique
que cela a été fait exprès, pour que les gouvernements ne puissent avoir comme seule solution que « d’envoyer les Etats providence aux égouts ».
Donc ni politique monétaire possible, ni budgétaire, le budget est sous tutelle de Bruxelles.
Pour défendre l’intérêt général, par exemple sauver des entreprises et leurs emplois, il faut disposer du contrôle des capitaux, des marchandises et des frontières.
Toutes choses qui ont aussi été enlevées aux Etats par les Traités, en particulier par l’article 63 qui interdit le contrôle des capitaux, d’où les délocalisations.
Il faut pouvoir mener des politiques intérieures nationales, ce qui est interdit par les Traités. C’est
Viviane Reding qui est venue l’expliquer aux Députés français. Il faut disposer des compétences dans tous les domaines, elles ont été transférées à la Commission européenne, en particulier par l’article 121, qui lui permet d’élaborer les politiques économiques pour les divers pays européens,
y compris ceux qui sont en dehors de l’euro. Les gouvernements ne sont là que pour appliquer ce qui se décide au niveau européen. Par exemple
la Loi Macron, qui n’est que l’application des directives européennes. Si on veut mener des politiques intérieures nationales, il faut sortir de ce carcan.