Et à l’origine de tout ça :
Une banque est mandatée par son client pour vendre son entreprise.
Un audit est réalisé par la banque, qui avance un chiffre tenant compte, dit-elle, de la situation du marché et des difficultés à trouver acquéreur.
Les quelques mois qui sont nécessaires à la mise en place de l’opération permettent au mandataire de trouver en secret un acquéreur pour le double du prix d’achat indiqué au client.
Des sociétés achètent l’affaire au prix dit.
Au nombre de ces acheteurs, se trouve l’acheteur final pour 15%.
Suivent deux ventes à deux sociétés offshore, filiales de la banque, qui évite d’ailleurs de payer un impôt sur la plus-value lorsque la revente se fera au bénéfice de l’acquéreur final pour une somme de plus du double que celle qu’a perçu le client.
L’acquéreur final fera lui-même une bonne affaire puisque l’introduction en bourse se fera pour plus du double de son coût d’achat.
Remplacez client par « vous », entreprise par « maison ».
Vous avez un banquier qui en a marre de vos découverts réguliers.
Qui vous dit pouvoir vendre votre maison et se charge de l’expertise du prix.
Qui vous trouve un acheteur au prix annoncé.
Vous êtes sorti de la panade (mais sans maison).
Quelques mois après, vous apprenez que la banque a revendu deux fois le prix que vous avez perçu.
Vous apprenez ensuite en consultant les annonces que celui qui a finalement acheté la maison « pour de vrai » la valorise 4 fois le prix de votre achat.
Vous avez beau vous connaître et reconnaître que vous n’avez jamais été le plus honnête des hommes, vous êtes légitime à penser que vous vous êtes gravement fait entuber et que ce n’est pas parce que vous n’êtes pas blanc-bleu qu’on peut vous la mettre de cette manière en ayant, au passage, privé votre chère administration fiscale de la plus-value à laquelle elle pouvait prétendre sur cette magnifique opération.
Vous faites procès sur procès.
Un coup ça gagne, un coup pas.
Mais vous êtes un homme, avec une durée de vie d’homme.
Vous vous battez contre une machine qui n’a pas d’âge et pour qui le temps n’a pas d’importance.
Mais sinon, on peut aussi considérer que vous avez suffisamment commis de péchés dans votre vie pour avoir mérité votre sort.
Et on peut aussi considérer que vous serez contraint d’attendre cent ans avant d’obtenir réparation parce que bordel, votre banque appartenait à l’état alors la fraude au fisc on s’en fout et vous n’aviez qu’à pas être toujours à découvert.
La vie est belle.
Nous avons toutes les preuves du complot sous les yeux.
Et où sont les conspis ?
Ils enculent des mouches sur des fenêtres à balcon boulevard Richard Lenoir.