Merci pour cet article, dans lequel je me retrouve très largement. C’est avec ce type d’article que je me rends compte combien je suis proche de François Asselineau, même si bien sûr je ne suis pas d’accord avec tout (et notamment avec sa conclusion).
Il y a cependant un point où François Asselineau se contredit : comment peut-il à la fois, et avec raison, fustiger les européistes lorsqu’ils présentent la sortie de l’euro comme étant l’apocalypse et dans le même temps accepter le dogme européiste selon lequel il serait impossible de sortir de l’euro sans sortir de l’UE ?
Parce qu’il faut bien comprendre que si c’était le cas, alors les européistes auraient raison de dire que quitter l’euro aurait des conséquences sinon apocalyptiques du moins graves...
Ainsi, si nous sortions de l’UE, nous sortirions de la zone de libre-échange, de Shengen, de l’ensemble des programmes européens (PAC, mais aussi projets européens comme Arianespace, Airbus, Galileo, des innombrables programmes de recherche européens, Erasmus)... Tous ces programmes sont aujourd’hui patronnés par l’UE, même si l’UE n’en est pas à l’origine : si nous sortons de l’UE, il faudra remettre en cause notre mode de participation.
Bien sûr, nous n’en serons pas forcément expulsés (le pas de tir d’Ariane restera à Kourou par ex) et il sera toujours possible de voyager ou d’échanger, mais enfin tout cela sera fortement chamboulé, avec des conséquences qui pourront être très lourdes. Je ne pense pas que ce serait l’apocalypse, mais enfin ça secouerait quand même, il faut avoir l’honnêteté de le reconnaître.
La vérité, c’est qu’il n’est écrit nul part qu’il soit obligatoire de quitter l’UE pour pouvoir quitter l’euro. La sortie de l’euro n’est pas interdite, elle n’est juste pas prévue.
Je préviens d’avance les zélotes de François Asselineau et particulièrement Fifi : si vous choisissez de me répondre, merci de le faire sérieusement (c’est-à-dire sans noyer le poisson, attaquer tel ou tel homme politique qui n’a rien à voir avec le schmilblik ou en anonant votre catéchisme de l’UPR).