@diogène
Comme vous, je pense que le système économique mondialisé et
excessivement axé sur le profit est pervers.
Mais il est là, et ce ne sont pas les grèves menées par les
irréductibles gaulois qui le terrasseront.
Alors que, dans tous les pays, les acteurs économiques,
employeurs comme travailleurs, ont compris qu’il faut gagner la guerre
économique entre pays, de nombreux français en sont encore à mener leur
« lutte des classes » contre leurs entreprises : cet antagonisme pousse
les patrons, de leur côté à des positions peu coopératives et l’économie fait
du sur-place ou régresse . En même temps, cet antagonisme bloque les réformes
rendues inévitables par l’évolution du monde. Certes, ces réforme ne sont pas
toujours sympathiques, mais chacun peut constater que le statu quo conduit
rapidement à la catastrophe, qui ne manquera pas de survenir lorsque le poids
de la dette se sera encore un peu élevé, ou lorsque les taux d’intérêt auront
remonté. Et les classes populaires dont vous vous faîtes le défenseur seront
les premières victimes.
Bien sûr, vous pensez que ces réformes ne sont que les
moyens d’une politique ultra libérale.
Vous pensez possible de les éviter et de mener une politique
alternative. Malheureusement cette politique alternative, pour des raisons nombreuses
et complexes n’a été conduite
durablement et avec succès nulle part. Les grecs vont prochainement en
confirmer l’impossibilité.
Quant à votre objection selon laquelle il est difficile
d’acheter français, certes elle est réelle.
Nul ne peut acheter 100 % français, mais chacun peut faire
un effort pour aller dans ce sens.
Contrairement à vos assertions, en achetant une automobile
de marque française, on a environ une chance sur deux qu’elle soit fabriquée en
France, et si ce n’est pas le cas, on concourt au soutien des marques
françaises donc à la prospérité de notre économie et notre emploi.
Approuvez-vous ces possédants, qui achètent de très chères
automobiles étrangères, privant ainsi notre économie de ressources financières
et d’emploi : moi non ! Je serais plus indulgent vis-à-vis de ceux qui achètent
des voitures low-cost importées car ils n’ont pas les moyens de payer une automobile
fabriquée en France.
Enfin, je pense exposer une attitude équilibrée, appelant
aussi bien les nantis à réduire leur appétit financier que les travailleurs de
la base à une attitude responsable.
Est-ce que je me trompe de cible ? La mienne est dans le
réel et non dans l’utopie.