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Commentaire de JC_Lavau

sur De la réalité de la Fonction d'onde


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JC_Lavau JC_Lavau 22 février 2015 21:07

@Jean Keim
Beaucoup des idées que tu as reçues sont idiotes. Ça ne devrait pas être, mais hélas c’est ainsi.

Toutes les ondes sont matérielles, mais elles ne sont pas toutes constituées de « matière » stricto sensu.

Je ne vais pas revenir sur les ondes de gravité qui font le quotidien du marin, ni sur les ondes élastiques dans un diapason ou un rail, ni sur les ondes se propageant dans une corde de guitare ou de violon. Evidemment toutes matérielles.

En physique un seul type d’onde n’est pas constitué de matière : les ondes électromagnétiques, lumière, radio, ou X ou gammas. Elles transfèrent non seulement de l’énergie et de l’impulsion, mais aussi un quantum de bouclage d’un émetteur à un absorbeur, et cela par des moyens électromagnétiques, conformément aux équations de Maxwell. Elles peuvent être de polarisation plane si à tout instant le champ A demeure dans le plan du champ E. Polarisation dite à tort « circulaire », en réalité hélicoïdale si A et E sont perpendiculaires en tout point à tout instant.

J’ai pris le champ A car lui est un vrai vecteur. Contrairement au champ B qui est un gyreur, objet géométrique que tu n’as jamais étudié en classe (ou tenseur antisymétrique du second ordre, tu aimes mieux comme ça ?). Tous les trois ont bien une réalité matérielle.

Les figures en tête d’article proviennent d’une transformation - discutable, mais conforme à l’erreur standardisée et hégémonique - d’une onde stationnaire : l’électron stationnaire autour d’un noyau, ici le proton d’un atome d’hydrogène. Stationnaire comme l’onde sur une corde de guitare qui ne s’amortirait jamais.

J’ai déjà expliqué la transformation faite : au lieu de présenter l’onde elle-même, ils l’ont élevée au carré hermitien, pour en déduire (à leur avis qui n’est pas le mien) la probabilité d’apparition d’un électron-corpuscule. Du coup vous ne vous apercevez pas que les bandes sombres sont les régions de changement du signe de la phase, de cette onde stationnaire.

L’électron est de la matière : son spin est demi-entier. Du coup deux électrons ne peuvent occuper simultanément le même état quantique, ils diffèrent l’un de l’autre au minimum par le spin, ou moment angulaire intrinsèque. Voilà pourquoi le lithium (etc.) n’est pas l’hélium qui n’est pas l’hydrogène : dans chacun de leurs cortèges électroniques, les électrons occupent tous des états différents.

Le coup de la dualité « Onde ou particule, ne serait-ce pas la même chose mais vu sous un angle différent », c’est juste des mensonges qu’on raconte aux enfants, comme le coup du voyage nocturne de Muhammad à Jérusalem, porté par un ange. C’est du même niveau.

Si on peut mentir à ce point aux enfants, ça vous gonfle la doudoune : vous vous sentez vachement supérieur.

Il n’y a pas non plus, dans le monde réel, de « onde qui s’effondre et devient une particule », au sens où « particule » signifierait « petit grain concentré très petit ». Il n’y a là rien de plus qu’un mensonge qu’on raconte aux crédules enfants. Il n’existe aucun moyen physique d’obtenir ces mythiques « petits grains concentrés très petits ».

Aux basses énergies, un électron n’est pas de volume (flou) plus petit que l’atome lui-même. Mais plusieurs électrons peuvent occuper simultanément cet espace. Car notre espace macroscopique familier a un horizon inférieur de compétence, et les propriétés de l’électron sont au delà de cet horizon. Dans un métal conducteur, chacun des électrons de conduction s’étend sur plusieurs, voire quelques dizaines de distance interatomiques. La résistance électrique des métaux vient largement des collisions de ces électrons de conduction avec les phonons, qui n’existent que répartis et échantillonnés sur des dizaines (voire millions) de rangées atomiques. Impossible de rendre cela « très petit », plus petit qu’un atome.


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