@Mohammed MADJOUR

Merci pour cette mise au point.

"Si le pouvoir égyptien a banni les Frères musulmans, c’est tout bonnement parce qu’il les considère comme une « organisation terroriste »."

Beaucoup trop d’internautes intervenant ici sont conditionnés par les affirmations et les analyses de nos merdias.

Le jeu politique de l’Egypte est certes assez confus ou en tout cas présenté comme tel. Il convient donc, avant de voir comment les choses vont évoluer, de garder à l’esprit ces quelques éléments de base :

- Les Frères musulmans se présentent effectivement comme une vaste organisation caritative venant en aide à l’immense masse des Egyptiens pauvres, complètement délaissés par l’oligarchie de nantis (la même que sous Moubarak) exerçant le pouvoir. Ces pauvres constituent une majorité du peuple qui soutient toujours Morsi et les Frères musulmans et qui est pro-palestinienne, ce que nos merdias sionistes n’ont assurément pas envie de nous dire. Ces derniers nous présentent depuis toujours les Frères musulmans comme une organisation terroriste (ben tiens...) à l’instar du Hamas à Gaza et du Hezbollah au Liban (et des séparatistes pro-russes en Ukraine... eh oui, même provenance, mêmes analyses).

- Le président égyptien Al Sissi a pris le pouvoir à la faveur d’un putsch militaire fomenté par Israël et soutenu financièrement par les USA. Il prend donc ses ordres de Tel-Aviv et de Washington. L’armée égyptienne continue à vivre grâce aux subsides américains. Si elle a acquis des Rafale français (qu’elle ne paiera jamais), c’est sur injonction de l’Oncle Sam. Son principal ennemi est le Hamas ainsi que tous les groupes qui soutiennent le Hamas, notamment les activistes opérant dans le Sinaï. Elle peut bien sûr être instrumentalisée pour contribuer à redonner à l’Occident le contrôle de la production pétrolière libyenne. L’enjeu est alors moins Daesch que le pétrole.