@PascalL
Très bien vu. La situation actuelle de la négociation peut s’expliquer ainsi :
"Si la
violence des institutions européennes apparaît aujourd’hui à nu, si l’Europe
s’est trouvée acculée à répondre par la violence, par le déni de la démocratie, le
chantage aux exigences du gouvernement grec, il faudrait prendre garde de ne
pas oublier qu’elle l’a fait en réponse et par réaction aux élections grecques
et à la stratégie suivie par le gouvernement après les élections — une
stratégie reposant d’une certaine façon sur un « comme si » : « Faisons comme
si l’Europe était démocratique ; faisons comme si une véritable
négociation pouvait avoir lieu ; faisons comme si les revendications d’un
gouvernement élu pouvaient être entendues ; faisons comme si l’Europe
pouvait prendre en compte la crise humanitaire qui ravage la société
grecque ; faisons comme si l’Europe pouvait entendre la voix de la
raison. » On peut comprendre sous cet angle le fait que le ministre des
Finances grec n’ait pas utilisé l’argument ou l’arme de la sortie de l’euro —
comme le fait qu’il ne se soit pas seulement référé à Marx et à Keynes, mais
aussi, non sans humour, à Emmanuel Kant… C’est un peu le paradoxe du
comédien : s’il s’agissait de faire « comme si », il fallait le faire
sérieusement, jusqu’au bout."Dimitris Alexakis
http://www.okeanews.fr/20150225-nous-avons-besoin-de-temps-et-nous-ne-pouvons-pas-revenir-en-arriere
Ce n’est pas qu’une petite nuance !