Dans toute cette affaire on serait tenté de renvoyer les parties dos à dos. Le ou les prêteurs qui ont versé des fonds à un emprunteur dont la solvabilité était douteuse. Un emprunteur qui savait qu’il ne pourrait pas, ou très difficilement rembourser.
Là-dessus s’ajoutent des rumeurs, à défaut de données exactes, sur les motivations à l’origine de ces prêts. On parle de livraisons d’armements à la Grèce, en volumes bien au delà de ses besoins et du pourcentage de PIB habituellement consacré à ce budget dans la zone Euro. Les constructions très coûteuses pour les J.O d’Athènes. Les profits retirés par les pays prêteurs de l’Euro qui ont emprunté à bas taux pour ensuite prêter à Athènes en prenant une marge se montant à qq. milliards d’Euros. Ce n’est qu’une partie des oripeaux qu’on jette en pâture à la foule.
Mais, dans tout cela, aucun document, et encore moins des noms d’organismes et surtout pas de noms de personnes ne font surface.
Le laisser-faire, l’aveuglement, pour ne pas dire la complicité, sont clairement à l’oeuvre.
Il en résulte des invectives, des doigts pointés, des théories financières diverses, des postures politiques, géo-stratégiques, des supputations, à rendre tout le monde très perplexe. Résultat : personne n’est responsable. C’est la démocratie dans ce qu’elle a de plus pervers.
Les dirigeants amateurs de l’UE découvrent avec des cris de pucelle effarouchée que la Grèce n’a pas de cadastre, et que les plus gros revenus (l’Eglise, gigantesque propriétaire foncier et qui ne veut pas entendre parler de plan cadastre) dont les armateurs et quelques autres sans doute (la rumeur, encore) ne paient pas d’impôts. Ils découvrent que, le pays étant ruiné, il lui faudra un grand nombre d’années avant que ses finances reviennent à l’équilibre, mot magique qui hante l’Union européenne, et qui n’existe pas. D’où la foutaise des 4 mois de sursis donnés à la Grèce.
Et l’Allemagne crie « démerdez-vous » en tapant du poing sur la table tandis que les autres membres de l’Eurogroupe font le gros dos et restent bien planqués, dans la position de Ponce Pilate.
Tout ça parait très édifiant sauf qu’on ne sait toujours pas, preuves en mains qui a fait quoi et quand. A part les 15.000 lobbyistes, les faux-culs et les pères fouettards, y a-t-il un pilote dans l’Europe ?