La petite Suisse, bien cachée au cour de l’Europe occidentale, n’a pas besoin d’un chasseur ayant les performances d’un Rafale qui n’affronterait jamais personne dans un conflit localisé. Elle a encore moins du léger Gripen qui est un chasseur pur. D’ailleurs une votation a exprimé le rejet populaire de cet achat qui ne se fera sans doute pas.
Le seul souci sécuritaire aérien de la Suisse pourrait être la menace d’un drone armé un jour de conférence internationale. Mais pour ces jours-là, elle pourrait faire appel à ses voisins pour assurer la couverture aérienne, notamment à la France ... et ses Rafale.
Quoique des hélicoptères rapides ou même des avions à hélice pourraient se révéler plus efficaces face à des engins lents.
La situation du Brésil est toute autre. Elle doit contrôler l’Amazonie avec des avions rapides, à long rayon d’action et capables de frappe très précises au sol. Mais capables également, par principe, de tenir tête dans un combat aérien, plus qu’improbable en réalité, à des avions de type F16-F18, même supérieurs en nombre.
Le choix du Rafale s’imposait. Pourtant les militaires se sont farouchement opposés à son achat avec des raisons spécieuses car quand il s’agit de leur armement, les militaires ne sont pas regardants généralement avec l’argent public !
La vraie raison est sûrement à rechercher dans leur agacement à ce que les « puissances » considèrent avoir un droit de regard sur l’Amazonie, avec, pour eux, une « arrogance » néocolonialiste, sous le prétexte que cette forêt vierge est le poumon du monde et contient encore une quantité d’espèces à découvrir énorme.
Pour les généraux brésiliens, l’Amazonie appartient souverainement aux Brésiliens et s’il leur convient de procéder à une déforestation pour récupérer des terres agricoles et vendre du bois, cela ne regarde personne.
Or la France, qui fait partie de ces puissances « intrusives », au nom du droit d’ingérence écologique, possède une frontière commune avec la Guyane et cette frontière passe même à travers la forêt ! Et qu’on peut constater que la forêt vierge en Guyane est mieux protégée ainsi que les Amérindiens qui veulent continuer d’y vivre.
On ne va quand même pas acheter des avions à ces gens-là pour survoler « notre » Amazonie, se disent-ils !
Les Indiens ont besoin d’avoir des avions de combat susceptibles d’affronter ceux des Pakistanais et des Chinois, mais aussi capables de survoler longtemps l’Himalaya et d’attaques précises au sol contre par exemple des maquis islamistes.
Là aussi, le Rafale s’impose ; mais je ne pense pas que le contrat soit un jour signé en tout cas pas prochainement ( mais j’espère me tromper !). Pourquoi ?
Les Indiens des hautes castes ont vis-à-vis des pays colonisateurs européens des sentiments d’admiration-haine. Ils pensent que les grandes puissances du XIXe siècle ne sont plus rien économiquement (la cession de l’industrie sidérurgique à Mittal les a sans doute confortés dans cette impression !) et que l’heure d’une certaine « revanche » a sonné.
Cela se traduit en l’occurrence qu’on peut avoir toutes les exigences envers Dassault, comme de lui acheter sa haute technologie à bon compte pour ensuite fabriquer des avions qui seront concurrents et sans doute meilleurs que les siens (rêvent-ils).
Évidemment la situation de l’avionneur français et de la France en général n’est pas telle qu’ils doivent se résigner à accepter ce « traité inégal ». Quand ils l’auront compris et s’ils admettent s’être trompés, les dirigeants indiens auront perdu beaucoup de temps ...