Comme souvent, la
critique, qui, en ces temps maudits d’avant-guerre, n’est plus aussi
facile qu’il y paraît, est globalement juste, mais ne fait que
dénoncer la folie criminelle du négationnisme culturel totalitaire
mou occidental, que tout le monde subit universellement, sans
exception, dans les ruines de son intériorité et de sa nature (…)
Merci d’y porter un fer chaud.
Les causes profondes ou
simples doivent être déterrées hors théorie globale des
décadences : les raisons de la déraison remontent
effectivement à certains abandons et trahisons. Évidemment la
culture, la vraie, dont il s’agit, dans ses formes diversifiées, est
centrale, le seul centre des circonférences des maux qui nous
suppriment méthodiquement. Il faut donc la défendre autrement que
par de brefs rappels thématiques en catalogue ou slogans.
Nous n’en sommes plus à
la politique ni à la philosophie : nous sommes en guerre
culturelle dure. Et la question n’est plus celle d’une défense de
valeurs, mais de parer au génocide culturel incarné, personnel,
humain en cours. Les valeurs se défendent toutes seules à une
condition : les incarner, non à l’extérieur au niveau de la
puissance, mais à l’intérieur, dans l’énergie transhumaine du don
et de la parole, face au néant qui monte. C’est pourquoi notre
culture a besoin d’un retour aux sources, d’une renaissance qui offre
une confiance qui ne s’achète pas.
Mais vous êtes en
guerre, et vous excluez la moitié du cœur de notre culture
européenne : le cœur chrétien primitif. Que diriez vous les
grecs étaient oubliés ? Vous parlez des grecs et oubliez les
celtes (…) Alors que le moteur éternel du vaisseau amiral, que
vous taisez (en bon nietzschéen conforme ?) a crée notre histoire
ouverte, hors philosophie de l’histoire.
Nous ne sommes pas des
petits soldats : des soudards nous massacrent dans la
métaphysique même de notre culture. J’espère qu’à travers vos
« aveuglements » et votre rage légitime, vous ne finirez
pas comme un de leur allié objectif, en bon réaliste.
Hélas, de la
même manière qu’il n’y aucune agressivité ni aucun jugement de
valeur dans mon modeste commentaire, je n’ai pas d’illusion sur votre
pavillon... Mais j’aime la vigueur, le style et la témérité de
votre article, que je soutiens, en dehors des réserves émises.
Merci pour elle, notre culture éternelle d’Europe. Vous, au moins,
vous sortez de la citadelle assiégée, personne ne peut vous
l’enlever. Vous ne vous contentez pas de crier au feu. Alors bon vent
pour de futurs dialogues peut-être ? Qui sait ?