@Aldous
je poste un lien vers un article qui parle de la question.
Les Chrétiens d’Orient du VIIème au XIIIème siècle
La conquête arabe
(631 – 632), paradoxalement, ne modifie pas forcément beaucoup les
conditions de vie des Chrétiens d’Orient. Les nestoriens de Mésopotamie
étaient habitués à vivre sous la domination d’un pouvoir non chrétien :
l’empire de l’Islam remplace l’Empire perse, tout simplement. Les
différentes Églises du Proche-Orient accueillent généralement assez bien
le nouveau pouvoir, qui leur permet de continuer à pratiquer leur foi.
Les maronites et les jacobites sont même plus libres que sous le pouvoir
byzantin, puisque les nouveaux maîtres sont indifférents aux obscures
querelles théologiques et liturgiques. En Egypte, les Coptes accueillent
presque avec soulagement l’arrivée du nouveau pouvoir, qui les libère
d’un pouvoir byzantin
oppressant : pour la première fois depuis une génération, le patriarche
d’Antioche peut voyager dans le pays et visiter les monastères. Les
différents monastères se rallient volontiers aux conquérants et
obtiennent en récompense un taux de kharâdj (l’impôt foncier)
très faible. Au contraire, les auteurs melkites, fidèles à Byzance et
donc privilégiés sous l’ancien régime, sont généralement les plus
opposés au nouveau régime, tout comme les Arméniens, qui perdent leur
autonomie, l’évêque Sébéôs allant jusqu’à comparer l’islam à la
« quatrième bête de l’Apocalypse ». Mais c’est là une attitude isolée.