- Le touriste admet de moins en moins qu’on le nomme ainsi.C’est qu’il a le guide du routard en poche. Un livre qui a pas mal évolué depuis sa sortie.
Un peu comme le vidal des médicaments.
Comme le bourgeois aussi. il a pris de l’importance des certitudes, de l’embonpoint, ,de plus en plus de pages et d’adresses et de sponsors.
Si on ne sait pas où aller, on finit pas piger rapidement qui veut vous mener, et pourquoi.
C’est en évitant ces adresses qu’on réussit peut être au mieux ses vacances.
- L’explorateur fait un peu sourire. Tout de suite vous vient cette image coloniale. Le vieux savant, la fille du professeur bien roulée, et le jeune premier marchant sur ses talons, à la recherche du cimetière des éléphants.
Mais que reste t’il encore à découvrir ? Si peu qu’on aurait envie plutôt de le cacher.
C’est un peu comme pour l’érotisme, une autre forme d’aventure où il faut toujours garder des territoires interdits, un peu tabou, si l’on veut que le charme opère.
Gardez en ce point des réserves, et des défenses.....
-Le voyageur.....Le mot lui a gardé sa poésie, sa langueur. On peut l’acclimater sous toutes les latitudes, pas comme la chaussure de cendrillon qui ne va qu’à un pied.
On voyage à Paimpol ou sur la lune avec le même bonheur,sans avoir besoin d’ordre de mission, que ce soit en fusée ou encore en rêve.
-L’aventurier a perdu de son aura magique. Le terme est beaucoup moins vendeur qu’autrefois. Il fait référence au pire : Les babouzes, les mercenaires, ceux qui préfèrent les tunes à la magie du fleure amour.
Sans compter ceux qui ne veulent plus du tout voyager, même en étant photographe, et préfère mettre la main sur le butin d’une vieille milliardaire un peu beaucoup sénile, que de se lancer dans la jungle.
Au moins, pendant ce temps là, les éléphants sont bien tranquilles !