@dixneuf
La couleur de la peau est un caractère adapté à un facteur de l’environnement, la lumière du soleil. Les variations sont, selon toute vraisemblance, dues à la sélection naturelle.
En 1997, Relethford a montré que l’indice de
réflexion de la peau, moindre à l’équateur, croissait en fonction de la
latitude. Plus on se déplace vers les pôles
(moins la peau reçoit d’UV en moyenne dans l’année), plus la couleur de peau
des autochtones s’éclaircit.
Sous
de hautes latitudes une peau trop sombre augmente le risque de souffrir de
rachitisme par manque de vitamine D, celle-ci n’étant synthétisée que si une
quantité suffisante d’UV pénètre jusqu’au derme. De fait, avant l’apparition
des suppléments vitaminés, le rachitisme était particulièrement fréquent en
hiver dans les zones tempérées, même chez les Européens à peau claire. Les
Inuits au teint cuivré tirent leur vitamine D d’une alimentation particulière,
riche en graisse d’animaux marins.
Le phénomène inverse, le fonçage de la peau
au fur et à mesure de l’augmentation des UV, est en général expliqué par les
risques de brûlure et de cancers cutanés encourus par les peaux claires.
Néanmoins, d’autres hypothèses ont été proposées, comme la fréquence accrue des
fausses couches chez les hominidés nus à peau pâle, les UV détruisant les
réserves en vitamine B9.