@Layly Victor
Ce que je me demande, Layly, c’est pourquoi on ne peut pas évoluer, sans tout foutre en l’air de notre passé.
Certes, avec certaines des commodités apportées par la technologies, la vie pourrait être moins éreintante, mais pour cette aise, fallait-il oublier nos racines, nos savoirs, nos forces ?
Bien sûr que non !
En tout cas, les paysans que je connais ici, dans le haut Gard, ont une vie plus facile si on trouve celle-ci dans l’eau chaude, écran plat et internet, mais beaucoup plus dure, à l’intérieur, dans ce qui nous nourrit profondément. Ils passent leur vie sur les tracteurs, bouffent mal, sont gras et à cinquante cinq ans, ils sont pliés par un accident cardiaque ; même s’ils n’en meurent pas - certains en meurent même plus jeunes, sans doute le stress de leur boulot qui a remplacé la fatigue musculaire- il sont hors service !!
Les gens qui habitent ici sont des rurbains désormais... avant quand je baladais en garrigue, je croisais des paysans à la retraite ; ils m’apprenaient les salades sauvages et on discutait le bout de gras ; aujourd’hui je croise des joggers, avec un truc sur les oreilles, dans cette magnifique campagne, il regarde le sol et plutôt qu’entendre les oiseaux, il écoute de la techno... eh bien moi, j’en pleure !!
Alors oui, je pense que Mathilde aurait pu avoir un peu de temps pour souffler plutôt que faire chauffer l’eau sur le poêle pour la toilette et tout ça, mais sans se perdre, corps et âme !!!